L'Armée syrienne libre (ASL, opposition) a déclaré mercredi qu'elle exécuterait les membres du Hezbollah libanais précédemment capturés si les ressortissants syriens enlevés au Liban n'étaient pas libérés, rapporte la chaîne de télévision Al Jadeed.
"L'ASL ne se réconciliera pas avec l'envoi de commandos du Hezbollah chiite en Syrie et pourrait exécuter n'importe lequel d'entre eux", a menacé Bassam el-Dada, conseiller politique des insurgés syriens.
Il y a deux jours, les insurgés ont enlevé en Syrie le citoyen libanais Hassan Salim al-Mikdad, en affirmant qu'il avait été envoyé en Syrie par le Hezbollah pour se battre aux côtés des forces gouvernementales contre l'opposition syrienne.
De son côté, le Hezbollah a formellement démenti l'appartenance de cet homme à ses rangs. Selon les membres de la famille du Libanais détenu, ce dernier est arrivé en Syrie il y a dix-huit mois, soit bien avant que la crise syrienne n'éclate. A titre de rétorsion, ils ont capturé plus de vingt ressortissants syriens pour les retenir en otage jusqu'à la libération de leur proche.
Selon l'Onu, en 17 mois de conflit syrien, 17.000 personnes, principalement des civils, ont trouvé la mort et plus de 120.000 autres ont quitté le pays. L'Occident et certains pays arabes insistent sur le départ du président syrien Bachar el-Assad, prétendant que cela arrêtera la violence. La Russie et la Chine, deux membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, s'opposent à toute intervention militaire extérieure en Syrie de crainte d'une aggravation du conflit.
