Moscou savait que Tbilissi s'apprêtait à attaquer l'Ossétie du Sud quatre jours avant l'agression géorgienne d'août 2008 et préparait une riposte, a rappelé mardi le président russe Vladimir Poutine à l'occasion du 4e anniversaire du conflit russo-géorgien dans le Caucase du Sud.
"Une décision sur l'emploi des forces armées est une décision très sérieuse, parce qu'il s'agit de lancer des hostilités, il y aura des morts. Il faut réfléchir dix fois avant de prendre une telle décision. Nous avons réfléchi pendant trois jours", a indiqué M.Poutine devant les journalistes.
Selon lui, la Russie a appris que la Géorgie se préparait à une offensive contre la république autoproclamée d'Ossétie du Sud le 4 août 2008.
Le 8 août 2008, l'armée géorgienne a lancé une offensive militaire contre l'Ossétie du Sud, détruisant Tskhinvali, la capitale. La Russie a opposé une riposte militaire de grande envergure destinée à imposer la paix à la Géorgie avant de reconnaître le 26 août 2008 l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie par rapport à Tbilissi. Affirmant avoir été "victime d'une provocation russe", la Géorgie a rompu ses relations diplomatiques avec Moscou et proclamé les républiques "territoires occupés". La Russie a déployé ses contingents militaires sur les territoires des républiques sud-caucasiennes aux termes d'accords bilatéraux.
A ce jour, à part la Russie, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud sont reconnues par le Nicaragua, le Venezuela, Nauru, Tuvalu et Vanuatu.