Elle s'entraîne dans les piscines d'hôtels de Lomé et porte des maillots de bain d'occasion achetés au marché. A 13 ans, la nageuse togolaise Adzo Kpossi, plus jeune athlète des JO-2012, s'est fixée un but : battre son record personnel, loin des performances de ses concurrentes. Sa participation aux JO sur 50 mètres nage libre relève presque du miracle. L'adolescente « n'a pas de matériel pour s'entraîner, pas de planche, pas de palmes, pas de sangles », raconte son père et coach, Kwami Kpossi. Faute de piscine publique dans la capitale togolaise, elle enchaîne les longueurs cinq fois par semaine dans deux complexes hoteliers : « les directeurs nous autorisent à venir nager gratuitement » après l'école, explique, reconnaissant, Kwami Kpossi, ancien professeur de sport. Malgré tout, l'entraînement d'Adzo représente un énorme sacrifice pour cette famille modeste : « la piscine est à 12 km de chez nous. Ca nous coûte très cher. Tous les trois jours, je dois remettre du carburant. Mais le Comité national togolais nous a donné un forfait pour payer l'essence avant les JO », poursuit le père, entièrement dévoué à l'entraînement de sa fille. Malgré son immense détermination, son meilleur chrono sur 50 mètres nage libre, sa distance de prédilection, est de 44 sec 60. Presque le double du record du monde (23 sec 73).
Le Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés, Antonio Guterres, a appelé jeudi à plus de « volonté politique » pour résoudre la crise malienne qui, si elle venait à s'étendre, serait une « menace à la paix et à la sécurité » de la région. « C'est une menace à la paix et à la sécurité dans une région très vaste », a déclaré M. Guterres, qui s'exprimait en conférence téléphonique depuis le Burkina Faso où il a effectué une visite de trois jours en compagnie de la Secrétaire d'Etat américaine adjointe à la Population, aux Réfugiés et à la Migration, Anne C. Richard. « Le monde ne peut pas se permettre d'avoir une crise d'un tel impact », a-t-il ajouté. M. Guterres a par ailleurs déploré la « tragédie humanitaire » dans la région. Depuis le début du conflit en janvier, plus de 250.000 Maliens ont fui vers les pays voisins, au Burkina Faso, en Mauritanie et au Niger, alors que 167.000 autres sont déplacés à l'intérieur du Mali. En plus de cette crise régionale, plus de 10 millions de personnes ont besoin d'une aide d'urgence en raison de précipitations irrégulières, de mauvaises récoltes, des prix élevés des denrées alimentaires et des conflits, selon le HCR.
Un dignitaire religieux musulman a échappé vendredi à Potiskum, dans le Nord-est du Nigeria, à une tentative d'attaque par un kamikaze qui est mort dans l'explosion de sa bombe, blessant également plusieurs personnes, ont indiqué des habitants. « Un homme qui doit avoir une quarantaine d'années s'est approché de l'émir (de Potiskum) et a essayé de l'enlacer mais des gens l'ont repoussé et alors une bombe cachée sous son caftan a explosé », a raconté un témoin. Un officier de police a confirmé qu'une tentative d'attentat-suicide avait visé l'émir sans être en mesure de donner davantage de précisions. Plusieurs personnes ont été blessées par l'explosion de la bombe, a indiqué un témoin. Parmi elles figurent le garde du corps de l'émir, un employé de la mosquée et une infirmière, a-t-il ajouté. L'attaque est survenue alors que les fidèles quittaient la mosquée après la prière du vendedi. Potiskum a été frappée durement dans le passé par des violences attribuées au groupe islamiste Boko Haram.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton est arrivée mardi à Dakar, première étape d'un voyage de 11 jours en Afrique qui la conduira ensuite au Soudan du Sud, en Ouganda, au Kenya, au Malawi et en Afrique du Sud, L'étape sénégalaise a pour but « d'applaudir l'élection du président Macky Sall » en mars dernier face à Abdoulaye Wade qui était au pouvoir depuis 2000, a déclaré un haut responsable américain, ajoutant que le Sénégal est « le partenaire le plus fort et le plus fiable » des Etats-Unis « en Afrique francophone ». Mme Clinton a rencontre le président Sall mercredi midi avant de prononcer un discours à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar. Elle a salue « la résistance des institutions démocratiques sénégalaises ». Le Sénégal est souvent cité comme l'un des rares modèles de démocratie en Afrique, en particulier dans l'Ouest régulièrement secoué par des troubles politico-militaires. Elle est partie jeudi de Dakar pour s’est rendu dans le plus jeune Etat du monde, le Soudan du Sud, qui a fêté le 9 juillet le premier anniversaire de son indépendance. Par cette longue tournée africaine de Mme Clinton, les Etats-Unis entendent contribuer au renforcement des institutions démocratiques et de « la croissance économique » et « faire progresser la paix et la sécurité » en Afrique, a souligné dans un communiqué la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland.
Tous les pays d'Afrique connaissent désormais la croissance, quand bien même une bonne partie du monde s'enfonce dans la crise, a souligné mardi à Johannesburg l'économiste en chef de la banque africaine de développement (BAD). « Tous les pays sont en croissance, et c'est ça le principal: il n'y a aucun pays en Afrique qui soit dans le rouge! Même les pays les moins bons font légèrement mieux qu'en Europe », a indiqué Mthuli Ncube, économiste en chef et vice-président de la BAD, qui commentait les prévisions de croissance de l'institution. La croissance de l'Afrique subsaharienne devrait être de 5,3% en 2012 et 5,4% en 2013, et de 6,3% pour les deux années si l'on exclut l'Afrique du Sud, selon ces prévisions compilées avec l'OCDE et les Nations Unies. Des croissances comprises entre 7 et 8% concernent ensuite la Côte d'Ivoire, la Zambie, l'Ethiopie, le Rwanda, l'Angola, le Mozambique, le Ghana et le Liberia. Au Niger, on attend même + 8,6%.
Les pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont demandé jeudi aux rebelles congolais du mouvement M23 de cesser « toute avancée vers la ville de Goma », parlant de "menace imminente « sur cette capitale du Nord-Kivu (est de la République démocratique du Congo). Dans une déclaration, les 15 membres du Conseil demandent aussi au M23 et à tous les groupes armés « de cesser toute forme de violence, notamment les violences sexuelles et le recrutement d'enfants-soldats ». Ils se déclarent « profondément préoccupés par l'aggravation de la situation humanitaire » au Nord-Kivu et « appellent la communauté internationale à fournir l'appui humanitaire approprié ». Ils « réitèrent leur ferme condamnation de tout appui extérieur apporté au M23, notamment par d'autres pays » et demandent « à tous les pays de la région de coopérer activement avec les autorités congolaises pour le démantèlement et la démobilisation du M23 ». Le Rwanda a été accusé par Kinshasa et par des experts de l'ONU d'aider et d'équiper le M23, ce que Kigali dément. Saluant les contacts récents entre le président rwandais Paul Kagame et le président congolais Joseph Kabila, les pays du Conseil ont dit « encourager la poursuite d'un dialogue de haut niveau à l'échelle bilatérale et régionale ».