Une série de scandales impliquant les arbitres a assombri la première semaine des JO de Londres. Dans les compétitions par équipes en gymnastique sportive, les arbitres s’en sont d’abord pris aux Japonais en donnant une note trop basse au capitaine de l’équipe. Les Japonais ont réagi immédiatement, les jurys on a fait le décompte des points et les Japonais ont finalement été récompensés de la médaille d’argent. Mais c’est la sélection d’Ukraine qui a indirectement pris le coup en se retrouvant en quatrième position. La situation au tournoi de boxe est encore plus corsée car dans les 1/8èemes de finale les arbitres ont donné la victoire au Britannique Anthony Ogogo bien qu’il ait accumulé autant de points que son rival l’Ukrainien Ievgen Khytrov et était plus passif que lui. Dans l’épreuve de demi-finale des fleurettistes, la dernière seconde avait tellement durée que la sportive allemande avait eu le temps de piquer quatre fois sa rivale sud-coréenne. L’injustice faite était évidente à tous mais les arbitres n’ont pas pu ou n’ont pas voulu la corriger. Toutes ces situations ont en commun l’incapacité et la faute des arbitres, - estime l’observateur du portail Eurosport.ru Igor Zelenitsyne.
« Qu’est-ce que c’est que la gymnastique sportive et comment pouvons-nous l’évaluer objectivement ? Nous faisons appel aux arbitres qui sont experts dans cette discipline sportive. Ils se réfèrent dans leur jugement à un choix d’éléments exécutés par les sportifs mais le facteur subjectif n’est pas à exclure. La boxe est un cas de figure bien différent. Il semblerait que la fédération internationale de boxe soit lourdement gangrenée par la corruption. Certes, il y a la présomption d’innocence mais il n’y pas de fumée sans feu. L’escrime a sa spécificité de nature technique parce que les dixièmes de seconde n’y sont pas pris en compte. C’est pour cette raison justement qu’en demi-finale la Coréenne a été quatre fois piquée par sa rivale allemande en moins d’une seconde ».
Les scandales sportifs sont toujours amplifiés du fait de l’arrière-pensée politique et la conviction que les arbitres sont des côtés des amphitryons ou qu’ils rajoutent des points à certains sportifs non pas pour leurs performances mais pour le prestige international de leur pays. On peut longuement discuter si c’est vrai ou faux sans jamais arriver à une réponse bien nette. Mais il n’en reste pas moins que le dramatisme et le relent de scandale de pratiquement chaque compétition s’en trouvent accrus, - estime le rédacteur en chef adjoint du portail Championnat.com Nikolaï Petrossian.
« L’engagement politique des Jeux Olympiques reste toujours à un niveau élevé. Presque tous les JO des temps modernes depuis les tout premiers, ont eu leur suite de scandales, de boycotts et d’attentats. L’accréditation aux JO de Londres a été refusée à Alexandre Loukachenko, le président du Comité national olympique biélorusse, c’est pourquoi toute victoire, tout échec et toute erreur commise par les arbitres sera considéré à travers le prisme d’engagement politique ou de jeux en coulisse ».
Le récent championnat d’Europe de football a relancé le débat sur l’introduction des play-back vidéo dans cette discipline. Cette question se posera sans doute aussi devant certaines fédérations sportives à l’issue des JO de Londres.
Entre-temps, les compétitions dans les disciplines extrêmement subjectives comme la gymnastique artistique et la natation synchronisée vont bientôt commencer à Londres. Les arbitres continuent également à faire la pluie et le beau temps dans la gymnastique sportive. Les sportifs russes convoitent les titres dans toutes ces disciplines et les supporters n’ont plus qu’à s’en remettre au professionnalisme et à l’impartialité des arbitres. /L
