Les relations économiques entre nos deux pays se développent plutôt bien, a reconnu Vladimir Poutine. C’est ainsi qu’en 2011 les échanges se sont établis à 30 milliards de dollars, soit le niveau d’avant la crise. La Russie et le Japon disposent des potentialités normes et il faut savoir en profiter pleinement, a relevé Vladimir Poutine :
" Il fait bien dire que ces dernières années les sociétés japonaises s’intéressent de plus en plus au marché russe. Cela concerne surtout le secteur des constructions mécaniques. Je tiens à vous assurer que nous feront tout le nécessaire pour que nos partenaires japonais soient satisfaits des conditions qui leur sont faites en Russie. J’espère que nous pourrons mettre en œuvre des projets tant dans la partie européenne qu’en Extrême-Orient russe. Nous coopérons traditionnellement dans le domaine de l’énergie ou nous avons des projets communs prometteurs. La part du gaz russe s’élève aujourd’hui à 10 % sur le marché japonais. Nous avons d’autres projets intéressants que nous allons soutenir à fond ".
Au cours des négociations russo-japonaises, les parties ont à nouveau évoqué les différends territoriaux et la conclusion du traité de paix. Le réglement bute sur le fait que Tokyo avance des revendications territoriales infondées sur les Kouriles du Sud. C’est ainsi que le visite en juin dernier de l’île de Kounachir par le premier ministre Dimitri Medvedev a été qualifiée à Tokyo de « baquet d’eau froide versé sur les relations russo-japonaises ».
Aujourd’hui le ministre japonais des AE a encore exprimé son mécontentement à ce sujet à son collègue russe Sergueï Lavrov en faisant valoir que le peuple japonais était pris d’indignation. Le chef de la diplomatie russe a souligné que les protestations étaient un mauvais contexte pour le dialogue normal. « A la question de savoir si les personnalités officielles russes s’abstiendront d’aller aux Kouriles, je réponds qu’elles n’en ont aucune intention ».
Kohitiro Gemba a souligné à son tour que les négociations avec la Russie étaient toujours aussi importantes qu’avant.
" Il est bien dommage que le problème territorial n’ait pas été résolu 67 ans après la Seconde Guerre mondiale, je pense que dans la contexte des bouleversements qui se produisent dans la région d’Asie et du Pacifique ce règlement revêt un caractère de plus en plus urgent. J’ai fait valoir pendant la rencontre que le problème devait être résolu par la voie négociée.
Les deux parties ont confirmé qu’elles se tenaient prêtes à en discuter pour trouver une solution mutuellement acceptable. Elles ont plus particulièrement mis l’accent sur le fait que les différends territoriaux ne devaient pas affecter l’évolution des relations russo-japonaises. /L
