En outre, un cadeau touchant offert à Vladimir Poutine par le premier ministre japonais Yoshihiko Noda, le chiot de la race Akita Inu, prendra aujourd’hui le vol Tokyo-Moscou.
Diaporama : Ioumé, Buffy, Coney et d’autres animaux domestiques de Poutine
Poutine a déjà a donné un nom à son nouveau compagnon à quatre pattes, c’est Ioumé (rêve en japonais). On dit que les chiens de cette race sont particulièrement dévoués à leur maître. Les Japonais qui aiment donner aux cadeaux un sens profond veulent rendre ainsi plus chaleureuse l’ambiance aux négociations entre Moscou et Tokyo, estime Victor Pavliatenko, directeur de recherche du Centre d’études nippones de l’Institut russe d’Extrême-Orient.
" Ce n’est pas un chien de combat mais un vrai compagnon et ami fidèle avec qui l’homme peut partager sa vie sur un pied d’égalité. Les Japonais donnent toujours un sens aux cadeaux. Et comme ils savent que le président russe aime les chiens, cela servira à créer entre les leaders des deux pays un courant de sympathie et de bonne entente ".
La discussion des relations bilatérales s’inscrit dans la préparation de la rencontre au sommet entre Moscou et Tokyo qui doit avoir lieu dans el cadre du sommet de l’APEX à Vladivostok. La Russie et le Japon ont conçu plusieurs projets communs dans le domaine de l’énergie nucléaire, de la prospection et d’exploitation des gisements d’uranium mais il reste encore un vaste champ de coopération, a fait savoir à La Voix de la Russie le porte-parole du MAE russe Alexandre Loukachévitch :
" Le Japon fait partie du top 10 des principaux partenaires économiques de la Russie. Les échanges bilatéraux se développement ses dernières années de manière dynamique et ont avoisiné l’année dernière le maximum d’avant la crise, soit environ 30 milliards de dollars. Les investissements japonais dans l’économie russe sont supérieurs à 10 milliards de dollars et iront croissant cette année également. Il est évident cependant que l’ampleur et le contenu de notre coopération restent pour le moment au-dessous des riches potentialités que recèle la coopération russo-japonaise. On peut notamment faire des progrès considérables dans le domaine de l’énergie y compris dans l’Extrême-Orient russe ".
Les parties ont en outre l’intention de discuter de la situation en Syrie, en Afghanistan et du règlement du problème nucléaire de la péninsule de Corée. Le chef de la diplomatie japonaise soulèvera sans doute la question du transfert au Japon de quatre îles de la chaîne des Kouriles. C’est absolument inacceptable pour la Russie et les Japonais s’en rendent compte. C’est pour cette raison que c’est déjà devenu un sorte de rituel; rencontre au sommet, question des Kouriles soulevée, refus russe et mécontentement du côté japonais.
Après la Seconde Guerre mondiale, la Russie et le Japon n’ont toujours pas signé de traité de paix. Sa conclusion suppose selon Tokyo la restitution au Japon des îles d’Itouroup, de Kounachir, de Shikotan et Habomai. Moscou insiste sur le fait que les Kouriles du Sud ont été rattachées à l’URSS à l’issue de la Seconde Guerre mondiale et la souveraineté russe sur les îles reconnue par le droit international ne fait aucun doute. /L