La Russie a relancé la production des sous-marins à propulsion classique de projet 677 Lada (version à l'exportation Amour-1650), a annoncé le commandant en chef de la Marine russe Viktor Tchirkov.
"Un projet technique corrigé du sous-marin à propulsion classique Lada a déjà été adopté, nous avons décidé de relancer la production en série de deux sous-marins", a indiqué le vice-amiral Tchirkov dans une interview à RIA Novosti.
Les travaux de construction de deux sous-marins de type Lada, baptisés Sébastopol et Kronstadt, ont été gelés par le commandant précédent de la Marine, Vladimir Vyssotski, après que le premier sous-marin de la série, le Saint-Pétersbourg, n'a pas fourni les performances annoncées. La coque du sous-marin Sébastopol est construite à 40% et celle du Kronstadt à 10%, selon les chantiers navals de l'Amirauté de Saint-Pétersbourg.
L'amiral Vyssotski avait antérieurement annoncé que le premier sous-marin russe à propulsion anaérobie serait créé d'ici 2014 sur la base du sous-marin du projet 677 Lada. Les travaux de conception d'un système de propulsion anaérobie ont été confiés au bureau d'études russe Rubin, créateur de l'Amour-1650.
L'Amour-1650 à propulsion anaérobie (version à l'exportation du submersible Lada) participe depuis décembre 2011 à un appel d'offres indien Project 75(I) pour l'achat de six sous-marins pour 11,8 milliards de dollars. Ses concurrents sont le Scorpène (France), le Type 214 (Allemagne), le S-80 (Espagne).
Le sous-marin Saint-Pétersbourg à propulsion diesel et électrique est exploité à titre d'essai par la Marine russe depuis 2010. Equipé de plus de 100 nouvelles armes, systèmes hydroacoustiques et dispositifs de guerre électroniques, il peut tirer des missiles en rafale. Long de 66,8 m et large de 7,1 m, avec un tirant d'eau de 6,7 m, il développe une vitesse maximale de plus de 20 nœuds. Son équipage comprend 35 personnes, son autonomie est de 45 jours, et sa profondeur d'immersion de 300 m.