Les nouvelles autorités égyptiennes pourraient accepter la destruction des pyramides de Gizeh, une des sept Merveilles du monde antique et principale attraction touristique du pays, a indiqué Evgueni Satanovski, président de l'Institut russe du Proche-Orient.
"Vous pouvez vous attendre à tout lorsque le pouvoir tombe entre les mains de fanatiques dont la pensée s'est arrêtée à l'époque du célèbre calife qui a brûlé la bibliothèque d'Alexandrie", a expliqué l'expert avant de préciser que cette définition s'appliquait à une grande partie des personnes qui sont récemment arrivées au pouvoir en Egypte.
Cette semaine, le chef du parti islamiste Unité nationale a proposé au président Mohamed Morsi de détruire les pyramides, ces dernières étant un monument de la culture païenne.
"Les Bouddhas de Bâmiyân ont été détruits, la cathédrale du Christ-Sauveur aussi. Pourquoi ne pas détruire les pyramides, faire sauter le Sphinx et faire disparaître le musée d'Egyptologie, déjà partiellement pillé? Qui s'intéressera aux pyramides païennes dans un pays de pieux musulmans?", a-t-il poursuivi.
Après la chute du régime de Hosni Moubarak, les islamistes sont sortis de l'ombre pour devenir la principale force politique du pays. Leur large succès des aux législatives a servi de prélude à la victoire du candidat des Frères musulmans Mohamed Morsi à l'élection présidentielle en juin dernier.