En continuant la série d’émissions « Iekaterinbourg – la capitale de l'Oural », notre correspondant Igor Yazon invite les auditeurs à faire une petite promenade dans cette ville. Mais d'abord, il exprime sa reconnaissance à la compagnie aérienne « Lignes aériennes d'Oural » et au service d’Information touristique du Comité des relations extérieures de l'Administration de Iekaterinbourg, pour leur assistance pendant son voyage dans cette ville …
D'habitude, la visite de Iekaterinbourg commence par le centre historique de la ville, appelé « Plotinka » (petite digue) - nos auditeurs constants le savent déjà, comme ceux qui ont visité le site Internet de La Voix de la Russie. Nous rappellerons qu'en accomplissant le décret de l'empereur Pierre I sur la construction de l'usine sidérurgique, le fondateur du futur Iekaterinbourg, l'historien et le géographe russe Vassili Tatichtchev a défini lui-même l’endrouit pour la construction d’une digue sur la rivière d'Isset. L'eau du grand étang formé par la digue faisait tourner les roues immenses et donnait ainsi de l'énergie aux mécanismes de l'usine. Le premier four à fondre de l'usine a commencé à fonctionner le 18 novembre 1723 et cette date est considérée comme le jour de la fondation de Iekaterinbourg. Autour de l'étang, on érigeait graduellement des locaux administratifs, on construisait de nouvelles usines. Parmi elles, il y a une des curiosités de la ville - l'Hôtel des Monnaies …
« L'Hôtel des Monnaies était créé bientôt après l'ouverture de l'usine sidérurgique, en 1726, - raconte la guide Olga Alekseeva. – Il a travaillé pendant cent cinquante ans. Pendant les premiers dix-huit mois, il produisait des pièces toutes particulières – des pièces en forme de plaques rectangulaires de fer de différent poinds et valeur. Le rouble était alors la pièce la plus grosse, aussi grosse qu’un cahier d'écolier moderne, pesant un kilo 600 grammes. On dit que dans un musée, deux pièces pareilles se sont consevées. Une vraie curiosité, le rêve de n'importe quel numismate. Et plus tard, l'Hôtel des Monnaies s’est mis à fabriquer des pièces ordinaires rondes en cuivre. Jusqu'à 1876, plus de 80 pour-cent de pièces en cuivre pour tout l'empire russe immense étaient fabriqués justement à l'Hôtel des Monnaies de Iekaterinbourg … »
L'attention des visiteurs du square « Plotinka » est attirée par « le Jardin de pierres » – des roches provenant des couches profondes des monts Oural. Les minéraux, les pierres précieuses, semi-précieuses trouvés là ont apporté la gloire et la prospérité à Iekaterinbourg. La ville était conçue par Pierre I comme le centre administratif de la circonscription métallurgique d'Oural et pendant presque deux siècles, à partir de là se réalisait la direction de toutes les entreprises métallurgiques - d'État et privées - des deux côtés des monts Oural. La ville elle-même était gouvernée seulement par le ministre des finances, le Sénat et l'empereur de l'État Russe, c'est pourquoi on a commencé à l'appeler «la Capitale de l'Oural» … Encore une curiosité du square – c’est « la Capsule du temps ». La capsule était enterrée par les pouvoirs de la ville en 1973 avec les instructions de l'ouvrir en 2023, pour son 300e anniversaire. Dans la capsule – un grand cylindre métallique étanche - se trouvent des objets antiques, des boîtes avec avec des films documentaires sur la ville, des photos, des chansons et encore l'appel des habitants de ce temps-là à la progéniture. Certes, un demi-siècle plus tard, le centre la ville restera reconnaissable, puisque les autorités de la ville se soucient de l'aspect architectural des anciennes maisons-monuments. Mais la ville elle-même s'appelle maintenant de nouveau Iekaterinbourg et non Sverdlovsk, elle avait été rebaptisée ainsi en 1924 en l'honneur de l’un des leaders du parti bolchevik et d’un compagnon d'armes de Vladimir Lénine - Iakov Sverdlov. Notre pays – la Fédération de Russie s'appelait alors l'Union Soviétique. Sûrement, les gens qui ont enterré alors la Capsule du temps se seraient étonnés, voyant aujourd'hui à Iekaterinbourg beaucoup de choses qui caractérisaient à l’époque le monde capitaliste, contre lequel on luttait pour voir les lendemains communistes qui chantent. C'est l'abondance, inconcevable en période soviétique, dans les magasins luxueux. C'est le flux d’autos des marques occidentales, les gratte-ciel avec les bureaux des banques russes et étrangères et des compagnies, les hôtels cinq étoiles. Parmi eux, il y a l'hôtel magnifique « Huyatt » construit par la compagnie française « Buic ». Et, bien sûr, le métro, dont la première ligne a lié le centre de la ville au quartier d'affaires « Iekaterinbourg-City » et la région industrielle. Enfin, une multitude de publicité lumineuse pendant la nuit. Des choses semblables n'existaient pas dans les années 70 même dans les plans du développement de l’ancien Sverdlovsk. Il est difficile de se représenter, comment Iekaterinbourg étonnera les nouvelles générations dans dix ans pendant la célébration du 300e anniversaire, quand le temps viendra d’ouvrir « la Capsule du temps » …
A propos, dès le début de la construction des immeubles, à Iekaterinbourg étaient utilisées les technologies vérifiées à Saint-Pétersbourg. La planification européenne était prise pour base du premier plan urbain de 1723. Cette planification est respectée strictement maintenant. Un détail remarquable - dans la ville s'est préservée pour l'essentiel la toponymie de la période soviétique. Sur sa carte, il y a les rues de Carl Marx, Fridriech Engels, de la Commune de Paris, de Rose Luxembourg, de Sacco et Vanzetti et de plusieurs autres membres du mouvement révolutionnaire russe et international. Naturellement, la grande route de Iekaterinbourg – c’est l’avenue Lénine, le nom de la première révolution russe est donné à la principale place de la ville «la Place de 1905», son principal ornement, c’est le monument du chef du prolétariat mondial. C’est le lieu de la tenue des fêtes populaires et des parades militaires annuelles le jour de la Victoire - le 9 mai. D'ailleurs, les habitants de Iekaterinbourg se soucient peu de la toponymie soviétique de la ville et pensent plutôt à la façon de l’embellir davantage. Au mois de janvier, chaque année, sur la Place de la révolution de 1905, apparait une petite ville de glace avec un immense arbre de Noel au milieu, des monticules de glace et des attractions. Chaque année, les sculpteurs venus de plusieurs villes russes et même de l’étranger prennent part au concours de la sculpture de glace. Leurs œuvres illuminées créent un air de fête, cette fête dure un mois entier, c'est pourquoi, on l’appelle un de sept merveilles de Iekaterinbourg.