Il y a du gaz dans l’air

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Une nouvelle étape scandaleuse marque la confrontation en Syrie. Damas a pour la première fois menacé ouvertement d’employer l’arme chimique, s’il y avait une intervention militaire dans le pays. C’est ce qu’a déclaré un porte-parole du ministère des AE de Syrie. Les experts y ont entrevu une mise en garde de l’Occident contre une ingérence musclée.

Ce dont tous doutait, mais n’avaient pas de confirmation officielle, est désormais une réalité, avec laquelle l’Occident et les voisins de la Syrie devront compter. Damas a pour la première fois officiellement reconnu que le pays possédait un arsenal d’armes chimiques. Jihad Makdissi, porte-parole officiel du ministère des AE a fait une déclaration dure : « Nous userons de l’arme chimique uniquement en cas d’une agression extérieure ». Voici ce que dit Igor Korotchenko, rédacteur en chef de la revue Défense nationale.

« Il est évident que le gouvernement syrien craint une intervention militaire étrangère avant tout de la part des pays d’Occident. En formulant de telles menaces, il envoie un message aux pays de l’OTAN pour qu’ils ne s’ingèrent pas dans les événements internes syriens ».

La toile de fond pour la déclaration syrienne est négative. Après l’échec du vote au CS de l’ONU, quand la Russie et la Chine ont opposé leur veto à la variante dure de résolution sur la Syrie, les Etats-Unis ne cachent pas être prêts à agir en contournant l’ONU.

L’expert de l’Institut de l’Economie mondiale et des relations internationales Viktor Nadéïne-Raïevski remarque que la déclaration des Syriens sur un possible emploi de l’arme chimique contre les interventionnistes pourrait amener de l’eau au moulin de l’Occident et des rebelles. Un prétexte apparaît pour agir en premier.

Le problème est qu’il est impossible de savoir les quantités d’armes chimiques que l’armée syrienne a et de quel genre de substances il s'agit. Damas ne s’est pas jointe à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques, leurs arsenaux n’étaient pas contrôlés par les inspecteurs internationaux. On peut supposer que leurs stocks étaient créés à partir des années 1970. Le renseignement américain a dénombré à une dizaine les stocks de gaz innervant, selon la presse. Mais le principal est que personne ne garantit à présent leur gestion. Des généraux transfuges existent, et peut-être, qu’ils ont déjà fait part de secrets aux terroristes d’Al-Qaïda, faisant la guerre du côté des rebelles. /L

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