La projection fermée du film documentaire long métrage de Tatiana Daniliants Venise : à flot s’est déroulé le 11 juillet 2012 dans la Maison des Journalistes de Moscou.
Tatiana a avoué qu’elle n’avait pas consacré son film à Venise par hasard :
« Cette ville m’a surtout ému parce qu’elle est très peu confortable pour les étrangers qui y habitent. C’est un vrai paradoxe de mon roman avec Venise. Mais après avoir surmonté cette gêne, j’ai senti à quel point la ville m’était proche. Si l’on peut comparer les personnes avec les villes et les pays, on peut dire que j’ai trouvé quelqu’un de très intime. Ma deuxième maman. Et voilà pourquoi j’ai senti que je devais lui rendre hommage. Venise est digne d’un service ».
Malgré le fait que Tatiana tout comme plusieurs autres amateurs étrangers de Venise est sûre que cette ville est unique, son film parle des simples habitants dont le travail quotidien est lié aux canaux de la ville : des conducteurs de voparetto, des pécheurs, des pompiers, des gondolières. Le but essentiel de Tatiana était de monter aux spectateurs russes une Venise originale qui vit sa propre vie cachée des yeux des touristes.
« Cette ville est unique parce qu’elle a pu sauvegarder ses habitudes et traditions très anciennes. Mais il faut également comprendre que c’est la seule ville au monde avec une circulation réalisée sur l’eau. C’est son charme incomparable et son destin particulier. Et les habitants de Venise sont bien sûr les héros principaux du film », raconte Tatiana.
Le cinéma documentaire, ainsi que les projets poétiques de Tatiana Daniliants sont liés depuis déjà plusieurs années à l’Italie. Son film précédent Jardin caché et son nouvel œuvre forme une sorte de diptyque. Les deux films sont consacrés à Venise et ses habitants et représentent une image d’un jardin vénitien caché, les paradoxes du roman avec cette ville et cet amour profond éprouvé par Tatiana envers Venise où elle habite à l'appel de son cœur. /L