L'Agence fédérale spatiale russe (Roskosmos) compte signer un accord avec le Kazakhstan en 2012 portant sur un nouveau lieu de chute des débris de fusées spatiales russes, a annoncé mardi à Moscou le directeur de l'agence Vladimir Popovkine.
"Notre mission consiste à signer un accord à ce sujet avec le Kazakhstan durant cette année", a indiqué le directeur devant les journalistes.
Moscou et Astana n'arrivent pas à s'entendre sur un secteur de chute des premiers étages des fusées russes Soyouz tirées depuis le cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan) et empruntant sur un "itinéraire septentrional" rarement utilisé. Cet itinéraire permet de placer des engins spatiaux sur une orbite héliosynchrone. Les premiers étages des Soyouz tombent ainsi dans le nord du Kazakhstan, les deuxièmes dans la région russe de Perm et les troisièmes entre les îles du Groenland et le Spitzberg.
Les consultations bilatérales sur un projet d'accord intergouvernemental approprié durent depuis 2008. Plusieurs tirs spatiaux dont celui du satellite européen MetOp-B ont déjà été ajournés pour cette raison. Le satellite MetOp-B sera lancé le 19 septembre au lieu du 23 mai.
La Russie effectue la plupart de ses tirs spatiaux publics et commerciaux depuis le cosmodrome de Baïkonour loué pour 115 millions de dollars par an. Moscou dépense en outre près de 50 millions de dollars par an pour le fonctionnement des ouvrages du cosmodrome. Le bail expire en 2050, selon les ententes russo-kazakhes.
La Russie envisage de renoncer progressivement à l'exploitation de Baïkonour en effectuant des tirs depuis son territoire national. Elle utilisera les cosmodromes de Plessetsk (région russe d'Arkhangelsk) et de Vostotchny, en chantier dans la région russe de l'Amour (Extrême-Orient russe).
