Au moins 50 personnes ont péri jeudi dans un attentat contre le village syrien de Treimsa (centre), a annoncé vendredi l'agence nationale Sana se référant à des témoins oculaires.
Selon la source, des bandits armés ont attaqué le village, mettant le feu à plusieurs habitations et tuant plusieurs dizaines de personnes. Dépêchées sur les lieux de la tragédie, les forces de l'ordre ont affronté les terroristes, en éliminant une bonne partie et arrêtant les autres. La confrontation a coûté la vie à trois policiers.
Toujours selon Sana, les malfaiteurs étaient armés de mitrailleuses de fabrication israélienne.
"Si dans le village il y avait eu un point de contrôle de l'armée ou des unités de police, les terroristes n'auraient pas réussi à envahir le village pour perpétrer ce massacre ", a indiqué à l'agence Abo Arif al-Khalid, proche de l'une des victimes.
Toutefois, l'Observatoire syrien des droits de l'homme a une vision très différente des faits. Selon cette institution basée à Londres, les forces gouvernementales ont pilonné jeudi Treimsa, après quoi les miliciens pro-régime y ont exécuté entre 100 et 220 civils.
Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est secouée par un mouvement de contestation sans précédent du régime en place. D'après les données de l'Onu, les affrontements entre rebelles et troupes gouvernementales ont déjà fait plus de 12.000 morts. Un cessez-le-feu a été décrété dans le pays en avril dernier, conformément au plan de paix avancé par l'émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe Kofi Annan. Toutefois, les parties en conflit font régulièrement état de nouveaux heurts et victimes.
