Il est nécessaire que la Russie change de position sur la crise politique en Syrie, a déclaré mercredi à Moscou Bourhan Ghalioun, ex-président du CNS.
"La Russie doit reconnaître le droit du peuple syrien à la démocratie et admettre qu'il ne s'agit pas d'une confrontation entre le pouvoir et l'opposition, mais d'une révolution populaire", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse à RIA Novosti.
"La Russie soutient le régime syrien et le couvre au niveau international. Ce soutien encourage Damas à poursuivre les massacres. Les autorités se sentent protégées d'un côté par l'Iran et de l'autre par Moscou. Si la Russie n'avait pas soutenu juridiquement, politiquement et militairement le régime, ce dernier n'aurait pas poursuivi sa politique de meurtre. Nous refusons la politique russe sur la Syrie, quel que soit le prétexte dont elle l'entoure", a poursuivi M.Ghalioun.
Interrogés sur le projet de résolution soumis mercredi par la Russie au Conseil de sécurité de l'Onu ainsi que sur la nouvelle initiative de l'émissaire Kofi Annan évoquée lors de sa récente rencontre avec le président Bachar el-Assad, les membres du CNS présents au siège de RIA Novosti ont avoué ignorer leur contenu.
Et d'ajouter que toutes les initiatives avancées à ce jour ne prenaient pas en considération l'avis du CNS.
Depuis plus d'un an, la Syrie est le théâtre d'affrontements violents entre les partisans et les détracteurs du régime en place à Damas. Selon l'Onu, les hostilités ont déjà fait plus de 12.000 victimes parmi les civils et les militaires. Un cessez-le-feu a été décrété dans le pays en avril dernier, conformément au plan de paix formulé par l'émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe Kofi Annan. Toutefois, les parties belligérantes font régulièrement état de nouveaux affrontements et victimes.
