30 jours après la signature du document par le chef de l’Etat la Russie deviendra membre à part entière de cette organisation. Bien des branches de l’économie nationale auront à faire face à une concurrence plus serrée, mais une série de mesures de protection est prévue pour les secteurs les plus vulnérables.
Le groupe parlementaire de Russie Unie majoritaire a voté ce document. La veille la Cour Constitutionnelle a reconnu le protocole d’adhésion conforme à la Loi fondamentale du pays, après que cela eut été mis en doute par des députés communistes et du parti Russie Juste. Ces groupes parlementaires, ainsi que celui des libéraux démocrates ont voté contre, considérant que la Russie n’a rien à gagner de l’entrée dans cette organisation. Les partisans de l’adhésion estiment au contraire que ne perdront que les producteurs russes, dont les marchandises et services retardent sur l’époque. C’est ce qu’estime en particulier le chef du groupe de Russie Unie Andreï Vorobiev.
« Nous avons besoin de nouvelles entreprises, de la modernisation. L’adhésion à l’OMC revient à rejoindre le club des Etats à économie la plus évoluée. Sur 200 pays du monde 155 sont membres de ce club. Nous ne pouvons pas esquiver la concurrence, nous ne pouvons pas vivre à la périphérie, mais devons prouver que nos marchandises, services, notre économie sont concurrentiels ».
Les longues négociations ne sont pas passées en vain. Lors de l’adhésion à l’OMC, la Russie soutiendra 17 secteurs de l’économie nationale, dont l’agriculture, la construction navale et aéronautique, certaines branches de l’industrie légère. Les taxes à l’importation des véhicules seront baissées progressivement, sur sept ans. La Russie a fait valoir son droit de ne pas laisser entrer sur son territoire des succursales des banques étrangères. /L
