La diffusion sur la chaîne privée TF1 des négociations avec les policiers de Mohammed Merah, surnommé « le tireur de Toulouse » peu de temps avant sa mort, a choqué les victimes de la tragédie. La police est en train d’enquêter sur les moyens par lesquels l’enregistrement serait pervenu à la chaîne et les familles des victimes ont déjà porté plainte pour divulgation d’élements relatifs à l’enquête. Maintenant que le tabou a été levé, les proches des victimes craignent que des vidéos faites par le tueur lors de la fusillade puissent apparaître sur Internet.
Dans les extraits diffusés lors d’une émission d’information dimanche soir, Merah, en menant des négociations avec les policiers évoque ses liens avec les « frères de l’Al-Qaïda » au Pakistan. Le directeur et rédacteur en chef du programme estime que les gens ont le droit de connaître la vérité.
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a interdit aux autres médias français de rediffuser le recit du « tireur de Toulouse », qui, en parlant du meurtre de sept personnes dit « ne pas avoir peur de la mort ». Les avocats ont appellé l’émission diffusée sur TF1 de « cauchemar » pour les familles des victimes. Leur demande sera examinée par le tribunal à la fin de juillet. /L