Quand l’histoire s’invite au spectacle

Quand l’histoire s’invite au spectacle
Quand l’histoire s’invite au spectacle - Sputnik Afrique
S'abonner
Les noms des artistes russes de renom figurent traditionnellement en bonne place sur les affiches des plus prestigieux festivals italiens de cet été qui attirent un public venu des quatre coins du monde.

La cantatrice russe Anna Samouïl est devenue la première Russe à monter en cette saison estivale sur les planches du théâtre antique romain Arena di Verona. Cette diva d’opéra qui rivalise de beauté par sa voix et par son physique avec sa célèbre homonyme Anna Netrebko, s’est produite le 22 juin à l’occasion de l’ouverture de la 90ème saison estivale d’opéra dans ce grandiose amphithéâtre à ciel ouvert. « Le fait de se produire sur cette scène historique est une grande épreuve professionnelle mais en revanche l’ambiance qui y règne est absolument féerique et inédite », - a dit Anna Samouïl après avoir chanté la partie de Donna Anna dans l’opéra de Mozart Don Juan. La cantatrice âgée de 36 est en plus devenue la première Russe à se produire dans ce rôle sur la scène d’Arena di Verona. Il y a six ans, elle était également en tête de liste des sopranos russes dans le rôle de Donna Anna à La Scala.

Les spectacles qui se donnent dans les amphithéâtres antiques à ciel ouvert produisent une grande impression sur le public mais mettent en même temps à rude épreuve les chanteurs et les danseurs. Par ailleurs, on ne pense plus aux difficultés quand on se pénètre de la grandeur de l’histoire qui a conservé pour la postérité ces étonnants édifices de pierre, - estime la danseuse-étoile du Bolchoï Svetlana Zakharova qui a dansé dans le spectacle Giselle à l’ouverture du festival dans les Thermes de Caracalla (les 30 juin et 1er juillet). On appelle les bains énormes construits en 217 par l’Empereur Caracalla une des merveilles de Rome. De retour à Moscou, Svetlana a bien voulu confier à notre radio :

" Quand on danse dans ces ruines, on sent le souffle de l’histoire. C’est incroyable comme sensation de grandeur ! Il n’y avait pas de décors du tout parce que la nature elle-même servait de décor : les mouettes, les arbres et les ruines. On se sentait vraiment plongé au fond de l’histoire. Et puis, il y avait cette scène immense par une chaleur de 40 degrés. Mais le spectacle commençait tard, le soleil se couchait déjà et on commençait à sentir des bouffés de fraîcheur. C’était une ambiance vraiment magique et pour tout vous dire, j’ai bien aimé me produire sur cette scène. Le public n’avait de cesse de nous bisser et nous revenions tout le temps ".

De nombreux critiques estiment que le 7 juillet aura lieu le véritable point culminant de la saison dans les Thermes de Caracalla, le spectacle multimédia en musique de Serge Prokofiev pour le film de Sergueï Eisenstein Alexandre Nevski. La musique et le film sur un sujet puisé dans l’histoire russe font partie des meilleures réalisations des classiques russes du XXème siècle – Prokofiev et Eisenstein. L’orchestre jouera ce soir sous la baguette du remarquable musicien Iouri Temirkhanov. Voici ce que le maître pense de la musique de Prokofiev :

" Je crois que Prokofiev est un phénomène exceptionnel dans la culture musicale russe en tant que telle. Il reste vraiment inégalé. Sa musique pour les films a connu un sort tout ce qu’il a de plus étrange. Si la film s’éteint généralement avec la musique, c’est l’inverse qui s’est produit avec la musique de Prokofiev qui reste d’actualité cependant que les films, même ceux d’Eisenstein, tombent dans l’obsolescence ".

Le public italien adore Temirkhanov et on peut lire dans la presse que « Temirkhanov est un synthèse de génialité, d’imprévisibilité et d’éclat ». Le soir du 7 juillet, le maître fera jouer sous sa baguette un orchestre composé de musiciens saint-pétersbourgeois et romains. /L

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала