Voix de la presse russe 03.07.2012

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Dmitri Medvedev s'est rendu à Vladivostok / L'UE renonce définitivement aux matières premières iraniennes / Les députés allemands prônent une « liste Magnitski » européenne

Dmitri Medvedev s'est rendu à Vladivostok

Le premier ministre a commencé sa visite par l'inauguration du nouveau pont enjambant le Bosphore oriental et reliant l'île Rousski au continent. C'est un des plus grands ponts à haubans au monde, ayant la portée haubanée de 1 104 m. Le pont est ouvert à la circulation en régime d'essai et entrera en exploitation en août. La prétexte de sa construction a été le sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique, cependant le premier ministre a souligné pendant la cérémonie d'ouverture s'adressant aux ouvriers et aux habitants de la ville, qu'en fin de compte le pont avait été construit pour eux. Rossiïskaïa gaseta


Le fait même de la construction du pont ainsi que l'organisation du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique sur l'île Rousski ont été maintes fois critiqués par des experts indépendants. De leur avis, 10 milliards de dollars dépensés pour préparer le sommet étaient une somme trop salée. Les deux ponts sur l'île Rousski franchissant la baie de la Corne d'or et le Bosphore oriental ont coûté plus de 2 milliards de dollars, tandis que leur longueur totale est moins de 3 km. Notons à titre de comparaison que les Chinois ont dépensé 2 milliards de dollars pour construire le pont de la baie de Hangzhou long de 35,6 km et qu'un pont de la même longueur en France a coûté 394 millions d'euros. Moskovski komsomolets


L'UE renonce définitivement aux matières premières iraniennes

La décision sur l'embargo a été adoptée fin janvier. Mais son entrée en vigueur a été ajournée de six mois environ pour que l'Europe unie puisse trouver un remplacement au brut iranien. Il a été également prévu d'utiliser ce délai pour de nouveaux négociations avec Téhéran sur son programme nucléaire. Pourtant les récentes négociations à Moscou sur le nucléaire iranien ont démontré que les projets de Bruxelles d'utiliser l'embargo en tant que principal moyen de pression sur l'Iran ne s'étaient pas réalisés. L'Italie, l'Espagne et la Grèce, trois pays en pleine crise, étaient les principaux consommateurs du pétrole iranien. La Commission européenne a eu beau déclarer que l'embargo n'aurait pas de retombées négatives pour l'économie des pays de l'UE qui ont réussi à compenser à 70 % les fournitures iraniennes par l'augmentation de celles en provenance d'Arabie saoudite et des Emirats arabes, il devient évident qu'une hausse des prix du pétrole est inévitable. Quant à l'Iran, il ne dramatise pas la situation, car ses principaux clients sont les pays d'Asie. La Chine, l'Inde et même le Japon n'ont nulle intention de renoncer au pétrole iranien. Rossiïskaïa gazeta


Les députés allemands prônent une « liste Magnitski » européenne

Les députés allemands du groupe Union 90/Les Verts ont adopté une résolution sur des sanctions contre les fonctionnaires russes impliqués dans la mort de Sergueî Magnitski. Leur appel intitulé « Interdiction d'entrée en UE pour les participants à l'affaire Magnitski » propose au parlement allemand d'exiger de la part des autorités de Russie qu'une enquête complète et approfondie de la mort de Magnitski soit réalisée et que les coupables soient punis. Si des « démarches efficaces de Russie » font défaut, il convient de « prendre des mesures visant à interdire l'entrée et à arrêter les actifs des personnes impliquées dans l'affaire dans les pays de l'UE, notamment en Allemagne », stipule la résolution. Sergueï Magnitski est mort en prison le 16 novembre 2009. Il a été arrêté sous l'accusation de fuites fiscales. Peu avant, Magnitski a dévoilé un détournement de 5,4 milliards de roubles du budget de Russie par des représentants des structures de forces. Grani.ru

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