Les Russes font plus confiance au président qu'à la police et au pouvoir judiciaire, selon un sondage effectué par l'institut sociologique GfK Roper Public Affairs & Corporate Communications et l'agence Associated Press.
Le sondage s'est déroulé du 25 mai au 10 juin, soit quelques semaines après l'investiture du président Vladimir Poutine qui a recueilli 63% des voix lors de l'élection présidentielle de mars 2012.
Les personnes qui ont pris part à l'enquête ont été invitées à donner leur avis sur les activités de Vladimir Poutine en qualité de chef de l'Etat. 58% des sondés lui ont accordé un soutien total, 23% se sont déclarés indifférents à ses activités et 16% les ont désapprouvées.
Selon le sondage, le taux de popularité de Vladimir Poutine s'élève à 60% et celui du premier ministre Dmitri Medvedev à 52%. Viennent ensuite le dirigeant du Parti communiste Guennadi Ziouganov (18%) et l'opposant Alexeï Navalny (7%).
Le pouvoir présidentiel s'est également avéré l'institution politique la plus populaire: 51% des sondés lui font totalement et presque toujours confiance, 21% lui font confiance dans la moitié des cas et seulement 14% ne lui accordent aucune confiance.
Le président est suivi par les militaires: l'armée est soutenue sans réserve par 41% des Russes, 29% la soutiennent dans la moitié des cas et 15% ne la soutiennent pas du tout.
Quant au système judiciaire, son taux de popularité est beaucoup bas: 24% des sondés font confiance à toutes les décisions de la justice, 37% ne font confiance qu'à la moitié de ses décisions et 29% ne font aucune confiance à la justice.
La police ferme la liste avec 18% des sondés qui la soutiennent dans tous les cas, 34% qui la soutiennent dans la moitié des cas et 38% ne la soutenant pas.
Selon 53% des sondés, la Russie a renforcé ses positions internationales ces dix dernières années, 19% sont persuadés que son influence actuelle est moins grande qu'il y a dix ans et 16% pensent que rien n'a changé pendant cette période.
Parmi les problèmes intérieurs les plus graves, les sondés ont cité la toxicomanie, la corruption, la criminalité, le chômage et la faible accessibilité des soins médicaux.
Les fraudes électorales, les conflits entre le gouvernement et l'opposition, ainsi que la famine préoccupent les Russes beaucoup moins que les problèmes cités au paragraphe précédent.
Le sondage a été effectué auprès d'un échantillon de 1.675 habitants de 100 localités de la Russie. La marge d'erreur statistique ne dépasse pas 2,9%.
