Le directeur exécutif du Fonds d’investissement du Koweït Bader Mohammed al-Saad a entièrement soutenu l’initiative du Fonds russe des investissements directs et a accepté d’investir dans les transactions de la structure une somme de 500 millions de dollars.
Les experts occidentaux mettent la Russie au quatrième rang pour son attractivité des investissements. Selon le ministère russe du Développement économique, en 2011, le volume des investissements dans l'économie russe a augmenté de 46,4 % par rapport à l'année précédente. La Russie est un marché de consommation entièrement nouveau, dont les possibilités ne sont pas limitées, considère le vice-directeur du cabinet d’audit KPMG Michael Johnston.
« Je suis assez optimiste en ce qui concerne la situation actuelle en Russie. Du point de vue global, le monde s’agrandit, les marchés en développement s’enrichissent, et les ressources s’amenuisent. C’est pourquoi, un intérêt de plus en plus important est voué envers les biens de consommation ».
En 2011, le cabinet de conseil international Pricewaterhouse Coopers (PwC) et de l'organisation Transparency International ont publié conjointement un rapport, qui confirme la réduction du nombre et du montant des pots de vin dans le pays. Au cours de cette dernière année, les risques de corruption en Russie ont diminué, explique Michael Johnston.
« Ceux qui estiment que la Russie représente de grandes opportunités, attireront plus d'investissements directs, compte tenu de la baisse de la corruption. Et la meilleure chose que la Russie peut faire pour les investisseurs, c’est de faciliter le procédé d'investissement ».
L’amélioration du climat d'investissement est devenue dernièrement le leitmotiv lors de nombreux forums économiques et réunions de hauts fonctionnaires. Toutefois, les entreprises qui veulent travailler en Russie, n’attendent pas les changements, et agissent maintenant, ce dont est persuadé le président de la banque d'investissement White Tower Investment Bankers Kirill Samsonov :
« Certains investisseurs expriment leur insatisfaction par la conjoncture russe et disent que la Russie ne possède pas un bon climat d’investissement. Il s’agit des structures qui veulent justifier leur inaction ou incapacité à travailler dans des conditions de marché de ce pays. La Russie possède toutes les conditions nécessaires pour les investissements directs. Je ne dirai pas que ces conditions sont idéales. Mais le marché est en train de croître en Russie, et le pouvoir d’achat de la population d’augmenter. Tous les grands joueurs sont présents ici : des banques jusqu’aux constructeurs automobiles ».
Les experts parlent de la Russie comme d’une possible force motrice de l'économie mondiale. Les entreprises étrangères investissent dans des secteurs importants de l’économie russe, comme l'électricité et l'automobile. Actuellement le géant minier BHP Billiton est en train de mener des négociations pour investir des fonds dans la mise en valeur des mines d’or et de cuivre dans la zone Biamskaïa en Russie. Selon les estimations, cette zone renferme 27 millions de tonnes de cuivre et environ 1 500 tonnes d’or. A titre de comparaison, le plus grand gisement de métaux découvert en Allemagne en 2011, contient dix fois moins de cuivre et d'or. Par ailleurs, les étrangers ont commencé à s’intéresser à des placements alternatifs plus risqués. Ainsi, la holding italienne Domina Hôtel Group va construire un hôtel dans la ville de Tomsk, le groupe agro-alimentaire Olam International basé à Singapour, s’occupe actuellement d’un complexe laitier dans la région de Penza, et le groupe coréen Binggrae a investi plus de 600 millions de roubles dans une usine de production de puces électroniques près de Novossibirsk. Selon les dernières estimations des experts, en termes d’attractivité pour les investissements directs parmi les pays BRICS, la Russie pourrait prochainement dépasser l’Inde. /L
