Le tribunal de la Haye : un bonjour de Nuremberg

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Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie s’est activé la dernière semaine de juin. L’audience sur le dossier du général serbe Ratco Maldic a été reportée à une date ultérieure.

Ensuite, le tribunal a rendu une sentence du leader du parti radical serbe Vojislav Seselj. Il a été condamné à 2 ans de prison pour « le manque de respect envers le tribunal ». Ensuite le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie a partiellement retiré les accusations portées contre le leader des Serbes bosniaques Radovan Karadzic, accusé du génocide. Il faut rappeler que Mladic a été livré au Tribunal il y a un an. Karadzic a passé 4 ans en prison et Seselj se trouve en prison depuis neuf ans et demi. Conformément à la résolution 1503 du Conseil de Sécurité de l’ONU, le Tribunal de la Haye devait arrêter son activité en 2010 mais son mandat a été prolongé jusqu’à 2014. Cependant, il est évident que cela sera insuffisant pour prononcer tous les arrêts. Voici l’opinion de l’expert, historien Vladimir Poupiatine :

« Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie doit cesser d’exister. Un nouveau tribunal international apparaîtra, il s’occupera des dossiers de Vojislav Seselj, Radovan Karadzic et d’autres participants au conflit en Ex-Yougoslavie et surtout en Bosnie et Herzégovine. Si l’on établie une analogie avec l’activité du procès de Nuremberg, où les jugements ont été prononcés assez rapidement (en un an), ici nous sommes témoins d’un certain retard voulu de la part de la communauté internationale et des pays qui ont participé au conflit au sein d’une des parties belligérantes. Bien que le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie ait essayé plusieurs fois d’accuser les Serbes, la plupart des accusations se sont réduites en poussière en raison du manque de preuves. En même temps, le tribunal continue à l’aide de nouvelles accusations d’exercer la pression sur les autorités serbes et sur les serbes bosniaques. Autrement dit, l’activité du Tribunal international est un instrument de la politique moderne dans la région et surtout en Serbie ».

Il n’est pas étonnant que les arrêts du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie soient perçus d’une façon ambiguë. La décision de retirer partiellement les accusations portées contre Radovan Karadzic, a été accueillie avec enthousiasme par les Serbes, la République serbe qui fait partie de la Bosnie et Herzégovine. En même temps, les représentants de la communauté musulmane ont été indignés. En ce qui concerne l’affaire de Vojislav Seselj, l’opinion des Serbes est bien formulée par l’historien, publiciste, représentant de l’organisation non gouvernementale « le Projet historique Srebrenica » Stefan Karganovic.

« Sans aucun doute, en fin de comptes, la mort où au moins la neutralisation politique de Vojislav Seselj est avantageuse pour la coalition occidentale qui sponsorise le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie et l’utilise comme son instrument. Les organes du Tribunal de la Haye réalisent la politique de l’Occident », - croit Stefan Karganovic.

Le procès de Nuremberg n’a duré qu’un an. Probablement, parce que les juges savaient bien qui étaient devant eux. L’opinion publique a également pris son parti. Il est beaucoup plus compliqué de travailler quand toute sentence provoque une réaction inverse. Alors, à ce qu’il paraît, il y aura encore beaucoup d’audiences liées à la désintégration de la Yougoslavie.

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