Syrie: la conférence de Genève aidera à promouvoir la paix (Moscou)

La conférence internationale sur la Syrie prévue le 30 juin à Genève est en mesure de favoriser la paix dans ce pays, lit-on dans un communiqué du ministère russe des Affaires étrangère diffusé vendredi.

"Nous considérons la convocation de la conférence de Genève comme un pas important vers un consensus international sur un règlement pacifique et politique de la crise syrienne. L'idée de l'événement a été avancée par la Russie, qui fait un maximum d'efforts pour que l'effusion de sang s'arrête et pour qu'un règlement pacifique devienne réalité", stipule le communiqué.

"Une consolidation des efforts afin de créer des conditions favorables à la mise en œuvre du plan Annan par l'ensemble des parties en conflit pourrait constituer le premier pas vers le règlement. Il faut notamment arrêter la confrontation armée et entamer un dialogue et un processus politique", poursuit le document.

"C'est avec beaucoup de difficulté que nous nous sommes mis d'accord sur la liste des participants. La proposition russe s'est heurtée à une ferme opposition des Etats-Unis. La décision prise par l'organisateur et le président de la réunion Kofi Annan ne semble pas optimale. L'Iran et l'Arabie saoudite, le Liban et la Jordanie, pays voisins de la Syrie, ainsi que l'Organisation de la coopération islamique, ne figurent pas parmi les invités", ajoute la diplomatie russe.

"La Russie ne change pas sa position principale et est toujours persuadée que les Syriens doivent décider eux-mêmes du sort de leur pays", souligne le communiqué.

Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est en proie à une vague de contestation du régime en place. Selon l'Onu, les affrontements ont déjà fait plus de 12.000 victimes. Damas affirme pour sa part que plus de 2.500 policiers et soldats syriens, ainsi que plus de 3.200 civils ont été tués dans des affrontements contre des bandits financés de l'étranger. Un cessez-le-feu a été décrété dans le pays en avril dernier, en vertu du plan de paix proposé par l'émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe Kofi Annan. Toutefois, les parties hostiles font régulièrement état de nouveaux affrontements et victimes.