Lors de cet entretien de deux heures le chef de la diplomatie syrienne a précisé la position de Damas sur la situation dans le pays. Sergueï Lavrov en a donné des détails dans une interview à la chaîne de télévision Rossia-24.
« Ils sont déterminés à ne pas tolérer des tentatives de prendre le contrôle des villes par des groupes armées et ceci découle du plan Annan. A notre sens, la conférence sur la Syrie doit inclure une disposition très importante de ce que tant les forces gouvernementales que l'opposition armée doivent se retirer simultanément des villes et agglomérations sous contrôle des observateurs internationaux. Le gouvernement syrien y est prêt, et le ministre m'en a parlé aujourd'hui. Du nom du président Assad il m’a dit qu’ils soutiendront et exécuteront des accords sur le retrait simultané des troupes. Maintenant c’est à nous de faire en sorte d’y préparer l’autre partie. Il fait que la mission d’observation des Nations unies sur le terrain en Syrie élabore des plans et surveille la réalisation de ceux-ci ».
Le ministre russe a déclaré la veille que la Russie estimait nécessaire d’augmenter le nombre d’observateurs internationaux de l’ONU en Syrie, si la décision concernant le retrait simultané des troupes gouvernementales et des groupes armés d’opposition des villes serait prise.
Moscou est en négociation avec toutes les parties au conflit syrien. Ces contacts seront prochainement approfondis à Genève au niveau international, a expliqué M. Lavrov.
« On est dans une phase de crise assez aigue. On se prépare par ailleurs à une conférence de Genève. Lorsque la liste de participants et l’ordre du jour de la conférence étaient en cours d’élaboration, il était important de parler avec nos collègues syriens. On les a appelé à joindre l’action à leur déclaration d’être prêts à réaliser le plan Annan. Ils ont déjà beaucoup fait mais il leur faut faire davantage. Bien évidemment, l’autre partie doit aussi se soumettre aux exigences ».
Cependant certains pays occidentaux parmi les participants de la future conférence présentent des exigences différentes. Ainsi, Paris en personne de Bernard Valéro, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a appelé les militaires syriens de suivre l’exemple d’un pilote de l’armée de l’air syrien qui avait déserté les forces gouvernementales.
