Beltechexport, un important exportateur d'armes au Bélarus, a devant lui de nouveaux horizons. La société s’occupe de l’exportation à l’étranger de la production militaro-technique, de son entretien et la modernisation, ainsi que la formation du personnel. Mais depuis que son ancien PDG, un des proches du président biélorusse Alexandre Loukachenko, s’est retrouvé dans la liste noire de l’UE, l’entreprise a été interdite d’activité sur le territoire de la communauté.
Désormais, l'Union européenne devra décider que faire des sanctions à l'encontre de Beltechexport, estime l'analyste politique biélorusse Pavliuk Bykovsky.
« Après la reprise de la compagnie par un homme d’affaires russe, l’Union européenne se demande que faire des sanctions envers Beltechexport. Est-ce qu’il faudra considérer cette société comme un porte-monnaie de Loukachenko ? Pourra-t-on la punir et quel effet ces punitions auront pour la Russie ? ».
On sait sur le nouveau dirigeant de la société Dmitri Gourinovitch est un homme d’affaires russe, diplômé de l'Académie de l'Economie nationale et de la fonction publique du Président de la Fédération de Russie.
Selon les experts, le contrat de vente promet des avantages à toutes les parties prenantes. « La transaction a été effectuée dans le cadre de l'intégration de la Russie et de la Biélorussie dans le domaine de coopération militaro-technique, ce qui montre l'ouverture de ces deux pays, et donne la confiance que Beltekhexport occupera des positions nouvelles sur le marché mondial ».
Dans le même temps, les Biélorusses ont déjà établi le contact avec Rosoboronexport, estime l’expert et journaliste militaire Viktor Litovkine.
Beltekhexport a toujours coopéré avec Rosoboronexport. L’équipement de l’armée russe est souvent réparé par des entreprises biélorusses et les Biélorusses vendent ces armes réparées à l’étranger. Il y a beaucoup d’entreprises, spécialisées dans le secteur militaro-industriel en Biélorussie, dont une grande partie fabriquent des objets électroniques, qui fournissent des composantes pour les armes et les systèmes militaires russes. L’usine biélorusse fabriquant des tracteurs à roues fournit des plateformes pour les missiles stratégiques Iars, Topol-M, et même des systèmes S-300 et S-400.
L’expert estime que nous sommes confrontés à une intégration renforcée des membres de l’Union. /G.
