L'Union européenne pourrait renforcer les sanctions à l'encontre de Minsk en réponse à la poursuite des répressions contre les opposants biélorusses, a déclaré Gunnar Wiegand, directeur pour la Russie, l'Europe de l'Est et l'Asie centrale, du Service européen d'action extérieure (EEAS).
"La libération de deux prisonniers politiques n'a pas renvoyé la balle dans le camp de l'UE, elle reste toujours dans celui de Minsk (…). Il est probable que nous élargirons la liste des personnes visées par l'interdiction d'entrer sur le territoire de l'Union européenne", a fait savoir le diplomate européen cité mardi par le site EUobserver.
Selon M.Wiegand, la récente libération de l'ex-candidat à la présidence biélorusse Andreï Sannikov et du chef de son état-major électoral Dmitri Bondarenko est insuffisante pour entamer un processus d'amélioration des relations entre la Biélorussie et l'Union européenne.
A l'heure actuelle, la "liste noire" des responsables et hommes d'affaires biélorusses faisant l'objet de restrictions de visa et de gel d'avoirs compte 243 noms.
Les relations entre Minsk et Bruxelles ont connu une nouvelle dégradation en février dernier suite à un renforcement des sanctions européennes imposées à l'encontre du régime biélorusse. Par la suite, Minsk a recommandé aux ambassadeurs de la Pologne et des pays de l'UE de quitter le pays. Pour sa part, l'UE a rappelé tous les ambassadeurs de Minsk avant d'élargir la liste des ressortissants et entreprises biélorusses ciblés par les sanctions.
En dépit du blocage politique, le volume des échanges commerciaux entre l'Union européenne et la Biélorussie a affiché au terme de l'année 2011 un essor de 69%, indique EUobserver.
