La campagne aura été longue, et en ce soir de ce dimanche 17 juin, les Français semblent bien fatigués d’une campagne politique archi couverte par les médias depuis la fin de l’année 2011. Mais peu importe pour notre président, il remporte un pari historique, un grand chelem, lui permettant fait rare dans la vie politique française de contrôler la quasi-totalité des institutions de la République. Ayant l’ensemble des pouvoirs, la France est désormais rose et Messieurs Hollande et Ayrault bénéficient des coudées franches pour agir.
La dynamique qui avait profité aux socialistes durant les présidentielles se poursuit et la France échappe donc à une cohabitation qui avait été évoquée au soir des élections du président français. La voie est ouverte à une gouvernance sans obstacle pour le meilleur comme pour le pire. Désormais le président français n’est plus entravé, ni par le court d’une élection, ni par une opposition politique qui a été pour ainsi dire totalement défaite.
La politique libérale de Droite est donc sanctionnée à nouveau par le Peuple, les Français ayant choisi d’offrir au parti socialiste de Monsieur Hollande une chance d’accomplir ses réformes, de tenir ses promesses. Potentiellement, le Président dispose de deux bonnes années de tranquillité relative jusqu’aux élections municipales de 2014. Ce temps, le pain blanc du président et de sa majorité sera très court pour mettre en chantier le pays et tenir les nombreuses promesses électorales du Président, notamment sur le chômage, la croissance, la dette, la crise, les jeunes et bien d’autres. C’est seulement après cette période en fait très courte que nous pourrons dresser un premier bilan. Pour l’heure la victoire remportée par Monsieur Hollande est totale et ne peut que forcer le respect, vis-à-vis d’un homme si souvent présenté comme insignifiant. Quelle revanche éclatante pour l’homme !
Quelques disfonctionnements et ratés sont toutefois déjà apparus dans le paradis socialiste français, de la nomination des ministres à l’affaire du Tweet. Rappelons que 4 jours avant le départ des élections, Valérie Trierweiler première dame de France avait apporté dans un message sur le réseau Tweet, son soutien à Olivier Falorni, dangereux adversaire de Ségolène Royal… ancienne compagne du président français menacée d’être battue par ce dissident du parti socialiste.
Juste après l’élection du président, les différents médias français signalaient une première dame en opposition avec les deux dernières premières dames de France Carla Bruni et Bernadette Chirac. Ils nous étaient annoncé une première dame active et engagée, le fait est qu’il lui aura fallu moins d’un mois pour semer une véritable panique dans le camp socialiste et probablement une explication intime avec Monsieur Hollande des plus piquantes. Gageons que le scabreux ne sera pas l’invité permanent de la présidence française sous fond de règlement de compte entre ténors du parti socialiste qui de manière crispés ont dû serrer les dents et le poing dans la poche.
Si la victoire est tangible et totale, il faudra restreindre le temps des festivités et des félicitations communes, le travail du gouvernement qui ne devrait pas beaucoup changer est colossal et les défis au vu du programme annoncé ardus à relever. Le parti socialiste a difficilement su maîtriser les conflits qui perdurent en son sein, mais c’est aujourd’hui grisé par le pouvoir, qu’il peut voir l’avenir proche avec confiance. En sera-t-il de même de la France et de l’avenir des Français ? Réponse dans deux ans aux portes de nouvelles élections. Les Français ont bien mérité un repos et une tranquillité après deux campagnes politiques particulièrement agressives qui ont montré une profonde division de la société française et des Français, dangereuse situation qu’aucun politique n’avait jusqu’à présent envisagé et ne semble envisager réellement.
L’unité de la Nation semble bien fragile, malgré une démocratie qui fonctionne à peu près bien mais sous le contrôle sévère d’une technocratie et d’une administration de fait souveraine. Il y a quelques jours en me promenant dans les salles et les allées du fameux musée du Louvre à Paris, je ne pouvais que me trouver fier d’être Français, impressionné par ce que le Peuple français était capable de réaliser, par cette magnificence d’une culture exceptionnelle, par la beauté d’un tel lieu, symbole s’il en est de la France. Puissions-nous sous la présidence de Monsieur Hollande et de sa majorité socialiste pouvoir rester aussi prolifiques et géniaux que nous le fûmes par le passé.
