Deux explosions samedi dans la capitale irakienne Bagdad ont fait 32 morts et au moins 70 blessés, rapporte la chaîne américaine CNN, se référant à la police locale.
Le premier attentat, qui a eu lieu sur une voie rapide à la lisière de Choula, visait des fidèles rentrant chez eux après avoir participé aux cérémonies en l'honneur de l'imam Moussa Kazem dans le quartier voisin de Kazimiya, a fait au moins 14 victimes.
Peu après, un second attentat a été perpétré sur la place Sanaa, en tuant au moins 18 personnes, des chiites pour la plupart comme dans le premier cas. Dans les deux cas, des voitures piégées ont éclaté.
Des dizaines de milliers de pèlerins chiites s'étaient rassemblés samedi matin dans le nord de Bagdad pour commémorer le décès de Moussa Kazem, le septième des 12 imams vénérés par les chiites. Les attentats ont eu lieu en dépit des très importantes mesures de sécurité.
Mercredi dernier, plus de 80 personnes avaient été tuées et plus de 250 autres blessées dans des attentats revendiqués par l'Etat islamique d'Irak, paravent d'Al-Qaïda. L'un de ces attentats avait visé le quartier de Kazimiya.
Des militants extrémistes sunnites, qui considèrent les chiites comme des hérétiques, ont par le passé multiplié les attentats contre eux pendant les fêtes religieuses, traditionnellement marquées par d'importants rassemblements. Bien que les violences en Irak aient diminué ces derniers temps par rapport aux terribles années 2006 et 2007, ils n'ont pas cessé pour autant, en particulier à Bagdad. En mai, 132 personnes ont péri dans des attaques terroristes, selon les chiffres officiels.
Des analystes craignent que l'escalade de la tension entre sunnites et chiites en Irak ne débouche sur un chaos, une guerre civile et une division du pays d'après le principe ethno-confessionnel.
