La perspective d'une ingérence militaire extérieure dans le conflit malien devient de plus en plus plausible, a déclaré jeudi au nom du président de l'Union africaine (UE) le ministre béninois des Affaires étrangères Nassirou Bako, cité par les médias occidentaux.
"L'option militaire semble de plus en plus inévitable, mais la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) n'est pas en mesure d'adopter de telles décisions de façon unilatérale", a indiqué M.Bako.
Selon M.Bako, les pays membres de la CEDEAO envisagent de soumettre un projet de résolution ad hoc à l'examen du Conseil de sécurité des Nations unies.
La situation au Mali s'est brusquement aggravée suite au renversement du président Amadou Toumani Touré par des militaires mutinés le 22 mars dernier. Profitant de la confusion qui s'en est suivie, les rebelles touareg et groupes islamistes ont pris le contrôle des trois grandes villes du nord du pays, Tombouctou, Gao et Kidal, sans rencontrer de résistance de la part de l'armée.
Le 27 mai, les principaux groupes rebelles touaregs ont annoncé leur fusion et la mise en place du Conseil transitoire de l'État islamique de l'Azawad dans le nord du Mali.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a estimé fin mai que la situation au Mali présentait une menace directe pour l'intégrité territoriale de ce pays africain.