La Chine et l'Iran ont bien accueilli l'idée russe de convoquer une conférence sur la Syrie, a déclaré jeudi à Astana le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"Nous avons ressenti un soutien de nos partenaires chinois. Nous en avons discuté sans entrer dans le détail lorsque le président russe Vladimir Poutine était en France. Aujourd'hui, nous avons eu une rencontre avec le président iranien. A mon avis, la réaction est plutôt positive", a indiqué le ministre commentant la réaction internationale à l'idée de tenir une conférence sur la Syrie que Moscou a avancée jeudi lors d'une réunion informelle de l'Assemblée générale de l'ONU.
Au total, la conférence pourrait réunir une quinzaine de pays dont les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et les pays voisins de la Syrie, selon le ministre.
"L'essentiel est de ne pas noyer cette idée dans les déclarations des pays étrangers qui refusent de discuter avec ceux qui encouragent l'effusion de sang. Il faut choisir: soit nous réunissons ceux qui ont de l'influence à la table des négociations, soit nous optons pour l'approche idéologique. On pourra alors accuser le régime, dire que tous les autres sont des anges et évoquer le changement du régime (en Syrie)", a ajouté M.Lavrov.
Le délégué permanent de Russie auprès des Nations unies, Vitali Tchourkine, a déclaré jeudi, lors d'une réunion informelle de l'Assemblée générale de l'ONU, que la Russie souhaitait convoquer d'urgence une conférence internationale sur le conflit en Syrie. Selon le diplomate, Moscou est prêt à engager des consultations avec toutes les parties intéressées afin de concevoir les modalités de cette conférence.
