La politique de pressions pratiquée à l'égard de l'Iran s'avère efficace et elle a déjà créé une base propice aux négociations qui se dérouleront les 18 et 19 juin à Moscou entre l'Iran et les six médiateurs internationaux sur le programme nucléaire iranien, a déclaré jeudi l'ambassadeur des Etats-Unis à Moscou, Michael McFaul.
"La politique de pressions porte ses fruits", a indiqué le diplomate devant les étudiants du Haut collège d'économie à Moscou.
M.McFaul est persuadé que les sanctions ont réuni les conditions nécessaires pour que la rencontre entre l'Iran et le Six à Moscou aboutisse à des résultats plus importants que les négociations précédentes.
Depuis 2003, les six médiateurs sur le dossier nucléaire iranien (Russie, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Chine et Allemagne) œuvrent avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pour amener Téhéran à suspendre les travaux d'enrichissement d'uranium susceptibles de mettre en danger le régime de non-prolifération nucléaire.
Selon M.McFaul, le groupe des Six est le meilleur format pour les négociations avec la République islamique.
"Nous estimons que ce format est plus adapté aux discussions avec l'Iran que les négociations bilatérales", a souligné l'ambassadeur.
Les Etats-Unis et certains autres pays reprochent à l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire sous couvert du programme nucléaire qu'il prétend réaliser à des fins pacifiques. Téhéran rejette ces accusations, affirmant que ses recherches nucléaires ont pour seul objectif de satisfaire les besoins du pays en électricité.
