27 personnes, citoyens de Russie, Ukraine et Biélorussie, sont accusés d’assistance au régime renversé de Kaddhafi, notamment, de la réparation du matériel de guerre. Le Russe Alexandre Chadrov a été reconnu coordinateur du groupe, d’où sa peine de perpétuité, Vladimir Dolgov a été condamné à 10 ans. La dernière séance de la cour a eu lieu lundi, a dit le chef du service consulaire de l’ ambassade de Russie à Tripoli Ilya Samonine :
"Actuellement, l’ambassade de Russie à Tripoli de concert avec les avocats des Russes s’occupe de la contestation du verdict, et nous espérons que nos citoyens seront remis en liberté".
Chadrov et Dolgov ainsi que 25 citoyens d’Ukraine et de Biélorussie ont été arrêtés par les rebelles de la brigade Kakaa en août 2011. Ils ont été accusés d’avoir réparé le matériel de guerre : les complexes de DCA et les blindés pour les troupes de Kaddhafi. Les Russes disent que leur objectif était la mise au point du matériel pétrolier. La présence des étrangers en tant que conseillers techniques n’est pas un crime, note l’expert de l’Institut russe de recherches stratégiques Ajdar Kourtov :
"Le droit international ainsi que celui des Etats civilisés dit que le crime est une action illégale. Les Russes ont été invités en Lybie par le régime de Kaddhafi qui était à ce moment légitime. Dire qu’ils ont commis un crime c’est violer le droit. Il s’agirait d’une vengeance de la part des nouvelles autorités libyennes".
Les nouvelles autorités libyennes veulent montrer à leur peuple qu’elles n’ont rien à voir avec l’ancien régime. Et Moscou doit obtenir l’extradition de ses citoyens, dit l’avocat de Moscou Igor Trounov :
"Au ministère des Affaires étrangères c’est une procédure de routine. Nous ne sommes au courant que de quelques procès retentissants, mais il y en a des milliers où les citoyens purgent la peine dans leur pays d’origine. La seule question difficile est le chaos actuel en Lybie. L’exécutif n’est pas encore légitimité, la lutte pour le pouvoir ne cesse pas. A qui s’adresser ? C’est ça le problème".
Moscou ne sera pas seule à résoudre ce problème. Auparavant, le ministère des Affaires étrangères russe et l’ ambassade de Russie à Tripoli de concert avec leurs collègues de Biélorussie et d’Ukraine ont obtenu l’amélioration de la condition des détenus. La contestation du verdict est la démarche suivante.