L'enquête menée par les autorités syriennes a démontré que le massacre perpétré dans le village de Houla (centre du pays) était l'œuvre de groupes armés antigouvernementaux, a annoncé jeudi lors d'une conférence de presse à Damas le général Kassem Jamaleddine, chef de la commission d'enquête.
Selon le général, 600 à 800 hommes armés ont lancé une attaque concertée contre les positions de l'armée et des forces de sécurité déployées aux alentours de Houla. L'armée n'est pas entrée dans le village.
Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est secouée par un mouvement de contestation du régime en place. Selon l'Onu, la confrontation armée y aurait déjà fait plus de 9.000 morts et quelque 230.000 réfugiés. L'Occident prône le départ du président el-Assad. D'après Damas, le gouvernement fait face à des gangs bien armés.
Un cessez-le-feu a été décrété en Syrie en avril dernier, conformément au plan de paix proposé par l'émissaire spécial des Nations Unies et de la Ligue arabe Kofi Annan. Malgré cette trêve fragile, des affrontements éclatent régulièrement entre les parties au conflit.
Le massacre perpétré à Houla a constitué la violation la plus flagrante du cessez-le-feu. Plus de 100 civils habitant le village ont été tués lors d'une attaque lancée par des formations inconnues les 25 et 26 mai derniers.
L'Occident accuse le gouvernement de Bachar al-Assad d'être à l'origine de cette tragédie.