L'Otan n'envisage pas une intervention militaire en Syrie, a déclaré jeudi l'ambassadeur américain auprès de l'Alliance, Ivo Daalder, lors d'une visioconférence à Bruxelles.
"La possibilité d'une intervention en Syrie n'est pas envisagée par l'Otan. Oui, nous avons auparavant pris la décision de lancer une opération contre la Libye, mais il y avait des conditions pour cela (…). Une intervention en Syrie n'est pas considérée comme un des moyens de règlement de la situation", a déclaré le responsable.
Selon M.Daalder, la situation en Syrie ne peut pas être comparée avec le conflit libyen, qui avait vu l'Otan intervenir au côté des rebelles.
"À l'époque (du conflit libyen), il y avait trois conditions permettant une intervention de l'Otan, à savoir un appel de l'opposition libyenne, le soutien des actions de l'Otan par les pays de la région, et un fondement législatif, à savoir une résolution appropriée de l'Onu. En ce qui concerne la Syrie, de telles conditions ne sont pas réunies, et par conséquent, l'Alliance n'envisage pas la possibilité d'une intervention militaire en Syrie", a-t-il noté.
Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est secouée par un mouvement de contestation du régime en place. Selon l'Onu, la confrontation armée y aurait déjà fait plus de 9.000 morts et quelque 230.000 réfugiés. L'Occident prône le départ du président el-Assad. Par ailleurs, de nombreux attentats dans le pays démontrent la présence sur le territoire syrien de groupes terroristes organisés.
Craignant une réédition du scénario libyen, la Russie et la Chine, pays détenteurs du droit de véto au Conseil de sécurité de l'Onu, ont bloqué deux résolutions sur la Syrie. Se basant sur une résolution adoptée par les Nations unies, l'aviation otanienne a bombardé l'année dernière des positions des troupes gouvernementales libyennes, permettant à l'opposition à renverser le régime de Mouammar Kadhafi.
