Le chef de la représentation de l'Union européenne en Russie Fernando Valenzuela a reconnu mercredi que les pays baltes violaient les droits des russophones tout en appelant à faire la différence entre les problèmes politiques et le respect des droits de l'homme.
"Il y a sans doute des problèmes. Mais je ne dirais pas que ces problèmes sont typiques uniquement pour les pays baltes. Chaque pays a des problèmes. Cela concerne la xénophobie, le nazisme et le nationalisme", et les déclarations sur la violation des droits des russophones dans les pays baltes "sont disproportionnées", a noté M.Valenzuela.
"Il faut comprendre s'il s'agit de problèmes de nature politique ou bien relatifs à une violation des droits de l'homme", a indiqué M.Valenzuela. "Analysons, par exemple, la situation des habitants russophones et l'organisation de l'enseignement en russe (dans les pays baltes). Les pays baltes ont des écoles maternelles bilingues, mais il y a seulement 89 écoles secondaires où l'on peut faire ses études en russe. Il est difficile de dire si c'est suffisant, s'il faut en avoir plus ou non", a ajouté le diplomate.
Quant aux résidents étrangers des pays baltes, ils peuvent s'y faire naturaliser assez facilement, selon lui. "La procédure d'obtention de la nationalité est tout à fait ouverte. Il n'y a aucune interdiction, il est assez facile d'obtenir la nationalité", mais il faut répondre à certaines exigences formulées par l'Etat.
"Il y a sans doute des problèmes qui s'expliquent par l'histoire de ces pays. Mais la situation ne cesse de s'améliorer. L'Union européenne, le Conseil de l'Europe, l'OSCE confirment l'amélioration de la situation dans ce domaine", a conclu M.Valenzuela.
Le diplomate avait déjà reconnu la violation des droits des russophones dans les pays baltes à la mi-mai.
La situation de la minorité russophone en Lettonie et en Estonie est plus complexe qu'en Lituanie. Après la chute de l'URSS, de nombreux Soviétiques russophones qui résidaient en Lettonie et en Estonie se sont vu refuser le droit d'obtenir automatiquement la nationalité de ces pays. Afin de régulariser leur situation, les autorités leur ont attribué le statut d'"apatrides". A l'heure actuelle, ces personnes constituent 9% de la population estonienne et environ 16% de la population lettone. En Lituanie, la part des habitants russophones est d'environ 6%.