La Russie pourrait renoncer au radar situé dans la ville azerbaïdjanaise de Gabala, a annoncé mercredi Konstantin Zatouline, directeur du Centre de recherches sur la CEI (Communauté des Etats indépendants).
Selon une information diffusée début mars, l'Azerbaïdjan aurait décidé de porter de 7 à 300 millions de dollars le loyer annuel du radar de Gabala, loué par la Russie. Ce radar constituait à l'époque soviétique un des éléments clés du système de défense antimissile de l'URSS. Après la chute de l'Union soviétique, le site de Gabala est devenu la propriété de l'Etat azerbaïdjanais, mais la Russie n'a jamais cessé de l'utiliser.
Signé en 2002, le contrat de bail du radar expire le 24 décembre 2012. Moscou a engagé avec Bakou des négociations visant à prolonger le bail jusqu'en 2025.
Selon M. Zatouline cité par l'agence News-Armenia, "cette tendance à gonfler le prix est mal vue par la Russie".
"Les récentes publications de la presse montrent que (…) si la partie azerbaïdjanaise continue d'insister, la Russie devra renoncer à l'utilisation du radar", a indiqué l'expert lors d'une conférence de presse à Erevan (Arménie).
Selon M. Zatouline, les radars implantés ces dernières années en Russie surpassent de loin celui de Gabala en termes de performances et d'efficacité.
En 2007, la Russie a proposé aux Etats-Unis d'utiliser conjointement le radar de Gabala contre une éventuelle menace balistique émanant de l'Iran. Washington a alors refusé cette proposition, précisant que ce site ne pourrait constituer une alternative au bouclier antimissile américain en Europe.