Des pèlerins chiites libanais capturés près de la ville syrienne d'Alep (nord) ont été libérés par leurs ravisseurs et transmis aux autorités turques, rapportent vendredi les médias internationaux.
"Dieu merci, le transfert des otages est terminé, ils ont été remis aux autorités", a déclaré dans une interview le cheikh Ibrahim al-Zoabi, dignitaire sunnite syrien qui agissait en tant qu'intermédiaire dans les pourparlers avec les terroristes.
Les médias libanais ont rapporté mardi 22 mai que les militants de l'Armée syrienne libre (ASL, branche militaire de l'opposition syrienne) avaient capturé au moins 13 pèlerins chiites libanais après qu'ils eurent traversé la frontière turco-syrienne aux environs d'Alep. Les pèlerins revenaient au Liban depuis l'Iran après avoir visité des lieux saints.
Les affirmations faisant état de l'enlèvement ont provoqué des troubles massifs dans les quartiers chiites de Beyrouth. Des milliers de personnes ont envahi les rues de la capitale libanaise, bloquant la circulation.
L'ASL a pour sa part nié toute responsabilité pour l'incident, en accusant le régime syrien.
Ces derniers temps, les régions septentrionales du Liban, notamment la ville libanaise de Tripoli, sont secouées par des affrontements entre les sunnites, qui soutiennent l'opposition syrienne, et les alaouites, qui se prononcent pour le président du pays Bachar el-Assad.
Depuis la mi-mars 2011, la Syrie fait face à un mouvement de contestation du régime en place. Selon l'Onu, la confrontation armée y aurait déjà fait plus de 9.000 morts et quelque 230.000 réfugiés. L'Occident prône le départ du président el-Assad. En dépit d'un cessez-le-feu, de nombreux attentats sont perpétrés dans le pays. Par ailleurs, une mission de l'Onu a été envoyée en Syrie.
