C’est la quatrième résolution adressée ces deux dernières années à Kiev. Les parlementaires sont préoccupés par la corruption, l’état du système judiciaire et le procès contre l’ex-première ministre Ioulia Timochenko.
Plusieurs politiciens européens ont refusé en signe de protestation contre la réclusion de Ioulia Timochenko de se rendre aux matches de l’Euro 2012 dans les villes ukrainiennes. Le président français François Hollande, grand amateur de football, a laissé entendre qu’il ne suivrait pas les matches de la sélection française à Kiev et à Donetzk. Les députés du Parlement européen n’ont pas soutenu l’idée de boycottage officiel. Les ministres des AE des 27 pays de l’UE n’ont pas réussi précédemment à s’entendre à ce sujet.
Le boycottage n’est pour rien, dit le politologue russe Sergueï Tcherniakhovski.
Timochenko demandait de ne pas le faire. Ils punissent en fait le peuple ukrainien et non pas Yanoukovitch. L’attitude du peuple ukrainien envers Timochenko n’en devient pas meilleure, loin s’en faut.
Malgré le contenu critique de la résolution, d’éventuelles sanctions à l’égard de Kiev ne sont pas envisagées. Le document invite à mettre sans tarder en liberté tous les condamnés pour des motifs politiques, notamment parmi les leaders de l’opposition.
Kiev a promis de prendre en considération les souhaits du Parlement européen et de concevoir les amendements appropriés à la législation.
En ce qui concerne la position de la Russie, Vladimir Poutine a déjà déclaré qu’avant de signer l’accord sur les livraisons de gaz russe en Ukraine pour lequel Timochenko est en réclusion, les juristes avaient tout vérifié. Il n’y avait pas de violations de la loi. Poutine a invité à ne pas confondre la politique, le business et les sports.
