A la fin du mois de mai le film de Ridley Scott Prométhée sortira dans les salles. Il a été initialement conçu comme la suite logique du film Alien sorti en 1979, mais s’est transformé ensuite en un projet indépendant avec sa propre mythologie, même s’il a des racines communes avec l'univers des Aliens. Les mondes, dans lesquels se déroule l'action du le film, ont été inventés par le célèbre dessinateur suisse, représentant du réalisme fantastique, Hans Rudi Giger.
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Le terme du « réalisme fantastique » a été introduit par Friedrich Nietzsche encore en 1869, et depuis 1948, les peintres autrichiens Ernst Fuchs, Rudolf Hausner et Ernst Steiner sont considérés comme fondateurs du réalisme fantastique dans la peinture. Selon le conservateur de l’exposition Marco Witzig, la principale source d'inspiration de Giger, c’est Salvador Dali. En effet, les travaux de l’artiste permettent d’effectuer des parallèles avec l’art du fameux spécialiste du surréalisme. Toutefois dans les travaux mystiques et psychédéliques de Giger, on peut également voir des reflets de l'art archaïque. Ils ont également subi l'influence de Jérôme Bosch, du visionnaire William Blake et du symboliste Gustave Moreau.
La collaboration de Hans Rudi Giger avec Ridley Scott a commencé en 1977, lorsque le réalisateur, qui travaillait sur le film Alien, a invité l’artiste, déjà connu à l'époque, pour créer l'image du monstre venu des profondeurs de l'espace. Le travail sur ce film a apporté un Oscar à Giger en 1980 dans la catégorie « Meilleurs effets spéciaux ». En quelques mois il est devenu mondialement connu, les journalistes l’attaquaient constamment, et avec le temps, les questions sur la création du Xénomorphe (c'est ainsi qu’on appelle le monstre du film de Ridley Scott) ont commencé à agacer l’artiste.
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L'atmosphère de l'espace d'exposition, qui a été organisé sur des niveaux inférieurs du Planétarium de Moscou, correspond exactement au ton des travaux de Giger. Les œuvres de ce spécialiste d’aérographie décorent les murs du parking souterrain. Les images sont complétées par des projections, des installations vidéo et l'accompagnement musical.
L'œuvres de Giger - c’est une combinaison étonnante de la mécanique et de l’organique, de la technologie et de l'art. L'artiste incarne les peurs des enfants, ce qui force les visiteurs de rester glacés de terreur et de joie. Lorsqu’on parle de sa vie et de son travail, il a du mal à tracer la ligne entre la réalité et la fiction. L'artiste dit qu'il a été attiré par le romantisme infernal depuis son enfance lorsque son père, pharmacien de profession, lui a offert un vrai crâne humain. Depuis lors, Giger a été complètement enchanté par des images de l’autre monde, ce qui a grandement influencé sa carrière artistique.
Les psychologues estiment que l'une des principales sources d'inspiration de Giger – ce sont ses cauchemars. L'artiste admet qu’il souffre de troubles du sommeil, et cela lui donne de nouvelles images. L'art devient ainsi une sorte de thérapie : s’il travaille longtemps et en détail sur certaines images, elles quittent peu à peu ses rêves. Mais il commence à faire alors de nouveaux cauchemars.
L’art de Hans Rudi Giger peut susciter des émotions différentes, mais on ne peut pas ne pas reconnaître l’originalité de son style. Il a créé de nouveaux mondes, invitant les visiteurs à explorer le côté sombre de son âme.
