La signature de ce document historique non seulement a mis fin à la scission presque séculaire entre les églises, mais aussi a uni le peuple russe dispersé par les caprices du sort sur différents continents.
Il n’était pas facile de surmonter cette séparation spirituelle mais c’était un impératif non seulement pour les deux églises, mais aussi les croyants du monde entier, assure le vice-président du Service des liens extérieurs du patriarcat de Moscou l'archiprêtre Nikolaï Balachov.
" Encore il y a dix années, il était difficile de se représenter que dans un proche avenir nous prierions ensemble, communierions ensemble et rien ne nous diviserait. C'est un grand jour non seulement dans l'histoire de l'église Russe, mais aussi dans l'histoire de la Russie, parce que la réunification de l'église était le dernier acte de la fin de la guerre civile ".
Les chefs des deux églises russes de cette époque - le Patriarche de Moscou et de toute la Russie Alexis II et le métropolite est-américain et new yorkais Lavr étaient les initiateurs de l'arrêt de la scission et de la signature en 2007 du document sur l'unité entre les églises. Il a fallu encore quelques années pour que la scission soit surmontée non seulement sur le papier, mais aussi dans l’âme de chaque croyant, trouve le représentant de nos compatriotes à l'étranger, le secrétaire du premier hiérarque de l'église Russe à l'étranger, l'archiprêtre Séraphin Gan.
" D’abord, plusieurs personnes avaient des doutes sur la nécessité de la réunification, mais l’attitude a changé graduellement. Elles voient le bénéfice de cette unité, elles l’acceptent. Elles ont commencé à venir en Russie, à visiter les lieux sacrés, à communiquer avec le clergé et les fidèles laïques de l'Eglise orthodoxe Russe. Et ces relations obligent beaucoup à reconsidérer leur attitude envers le patriarcat de Moscou ".
Les fêtes à l'occasion du cinquième anniversaire de la signature de l'Acte sur les relations canoniques se passeront à Moscou avec la participation directe de la délégation de l’Eglise Russe à l’étranger avec à sa tête son premier hiérarque – le métropolite est-américain et new-yorkais Hilarion. Ses représentants visiteront le polygone célèbre à la triste renommée de Boutovo à Moscou, où pendant les premières décennies du pouvoir soviétique, on avait fusillé des dizaines de milliers de personnes, et ils feront un office funèbre pour le patriarche Alexis II. Après la visite à Moscou, un voyage des prêtres de l’église orthodoxe russe à l’étranger à Saint-Pétersbourg et Diveevo est prévu.
