L'Union européenne appelle les autorités syriennes à assurer la sécurité des observateurs de l'Onu en mission dans ce pays proche-oriental, indique une déclaration des chefs de la diplomatie des Vingt-Sept, adoptée lors d'une conférence qui s'est tenue lundi.
"L'UE rappelle que les autorités syriennes sont responsables de la sécurité de la mission (d'observation)", lit-on dans le document.
Selon la déclaration, l'UE soutient le plan de règlement de la crise syrienne de l'émissaire spécial de l'Onu et de la Ligue arabe pour la Syrie, Kofi Annan, et appelle à déployer complètement et le plus rapidement possible la mission d'observation des Nations unies.
La semaine dernière, une attaque à la bombe a été perpétrée dans la ville syrienne de Deraa contre le cortège du général norvégien Robert Mood, chef de la mission d'observation de l'Onu en Syrie et qui effectuait une visite dans la ville syrienne. L'attentat n'a pas fait de blessés parmi les observateurs.
Le 16 avril, les premiers observateurs de l'ONU chargés de vérifier l'application du plan Annan ont commencé leur mission en Syrie. Le 21 avril, le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé d'y dépêcher 300 observateurs. L'équipe des observateurs militaires, comprenant notamment quatre Russes, passera environ 90 jours dans le pays. La mission devrait atteindre sa pleine capacité d'ici fin mai. Le 11 mai, 145 observateurs militaires non armés et 56 experts civils travaillaient déjà en Syrie.
Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est secouée par un mouvement de contestation du régime de Bachar Assad. Selon l'Onu, la confrontation armée y aurait déjà fait plus de 9.000 morts et quelque 230.000 réfugiés. Damas affirme pour sa part que plus de 2.500 policiers et soldats syriens, ainsi que plus de 3.200 civils ont été tués dans les affrontements contre des bandits financés de l'étranger.