Des comprimés à base des fœtus et le problème des technologies biomédicales

Des comprimés à base des fœtus et le problème des technologies biomédicales
Des comprimés à base des fœtus et le problème des technologies biomédicales - Sputnik Afrique
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Les agents des douanes en Corée du Sud ont saisi à Séoul 17 450 capsules d’un médicament qui se veut être un remède miracle contre toutes les maladies. Les inspections ont révélé que les comprimés sont arrivés de Chine, et sont fabriqués à partir d'embryons humains pulvérisés.

Les commerçants qui transportaient cette marchandise n’avaient pas de certificat officiel sur eux. L'arrestation a mis fin à une opération qui a été menée depuis environ un an.

L'incident s'est produit au début de cette semaine, mais les médias n’ont commencé à en parler seulement maintenant. Dans un documentaire diffusé à la télévision sud-coréenne, on pouvait voir des vidéos, sur lesquelles des employés des cliniques chinoises vendent des restes humains, ainsi que le processus même de la pulvérisation.

Selon les responsables des douanes de la Corée du Sud, les capsules ont été fabriquées dans le Nord de la Chine. La Russie et la Chine sont des leaders dans le domaine de production de ce type de médicaments. Il y est très facile d’obtenir les ingrédients en raison d’un nombre élevé d'avortements (13 millions de cas par an), et des cas fréquents de fausses couches. Des mesures des autorités visant à freiner les activités illégales des compagnies pharmaceutiques en Chine n’ont pour l’instant rien donné, si l’on ne prend pas en compte l’augmentation du prix de ces capsules, qui sont passés de 7 dollars à 35 par unité en Corée du Sud.

Le segment russe d’Internet est rempli d’annonces sur le thème de la thérapie fœtale, qui utilise justement des médicaments obtenus à partir d'embryons. Une loi sur les technologies cellulaires biomédicales est actuellement élaborée en Russie. L'utilisation du matériel humain et en particulier des cellules souches embryonnaires en médecine reste toujours une question très controversée, mais il faut distinguer entre les différentes méthodes de production de ces matériaux.

« Tout d'abord, il y a les lignes anciennes des cellules souches. Ils ont été fabriqués dans les années 1950, et sont toujours en train de se multiplier », raconte Valéria Praïd du Mouvement transhumaniste de Russie, qui s’occupe des questions de prolongation de la vie et du génie génétique. « Elles sont toutes comptabilisées, et on peut les commander. Mais au fil du temps, elles perdent la capacité à se renouveler. La deuxième option – ce sont des embryons qui restent après la fécondation in vitro . Ils peuvent être utilisés pour analyser un blastocyste – le stade précoce de développement embryonnaire, qui se produit du deuxième au huitième jour de la grossesse - sur l'ensemble des cellules souches qui ne se distinguent pas entre elles, et à partir desquelles peut naître un être humain. Une autre source, cela pourrait être un enfant après l’avortement ou une fausse couche. Mais il y a aussi la reprogrammation des cellules, une méthode qui n’est pas suffisamment bien développée pour l’instant. La reprogrammation d’une cellule normale en spermatozoïdes. Cela peut soit engendrer des cellules embryonnaires, soit donner les mêmes possibilités que les cellules souches ».

Un moyen efficace pour résoudre le problème de la contrebande et la dépénalisation de ce secteur de pharmaceutique, avec notamment des cas d'avortement forcé, ce serait la légalisation de l'une des méthodes évoquées ci-dessus. Car le « manque d'une réglementation claire, d'une part, ne permet pas garantir la sécurité des patients dans l'utilisation des produits à base des cellules, et d'autre part - ralentit le développement des technologies biomédicales elles-mêmes », explique dans une interview écrite à Voix de la Russie la vice-ministre de la Santé et du Développement social de la Russie Veronica Skvortsova.

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