Pour garantir la transparence des élections au parlement les autorités ont invité au pays 500 observateurs étrangers, dont ceux de l’Union Européenne et de la Ligue Arabe.
Les résultats préliminaires sont commentés pour la « Voix de la Russie » par le secrétaire général du Front de libération nationale Abdel Aziz Belhadem :
« Nous vivons une journée historique. C’était des élections vraiment démocratiques. Elles se sont déroulées dans le calme sans excès, ni provocations. Les observateurs avaient un accès libre aux bureaux de vote. Quant aux résultats, ils ont confirmé des prises de position réelles des Algériens : les électeurs soutiennent le Front de libération nationale. A présent nous entendons former un gouvernement de l’unité nationale, où seront représentés différents partis : le Front de libération nationale, le Rassemblement national démocratique et plusieurs autres ».
La victoire du Front de libération nationale porte un coup dur aux partisans des coups d’Etat arabes, a dit l’orientaliste russe Viatcheslav Matouzov à notre correspondant :
« Il est clair qu’à la suite de la Syrie c’est dans ce pays précisément qu’on gageait sur l’arrivée au pouvoir des milieux intégristes, ménant la lutte contre les autorités centrales et bénéficiant, d’après tout, d’un appui secret de la part de plusieurs pays, qui souhaitent des changements politiques en Algérie. La Syrie, et à présent aussi l’Algérie indiquent clairement aux auteurs des coups d’Etat arabes la nécessité de revoir leurs approches des processus politiques dans le monde arabe ».
La tenue des élections législatives anticipées en Algérie a été une réponse des autorités du pays au « printemps arabe » et l’une des premières démarches visant à une démocratisation de la vie dans le pays. Quelles seront les démarches ultérieures dans ce sens ? Cela dépendra pour beaucoup des députés nouvellement élus.