7 195 candidats ont lutté pour 250 sièges au parlement, dont 127 sont réservés aux travailleurs et aux paysans. 710 candidats sont des femmes. A part le parti au pouvoir de la renaissance socialiste arabe (Baas) et ses partis alliés du Front national progressiste, sept partis, créés ces derniers temps et des candidats indépendants ont pris part aux élections. Cela veut dire que c’est pour la première fois depuis presque 50 ans que le Parlement multipartite peut être formé dans le pays, raconte l’expert orientaliste de l’Institut des études et d’analyse stratégique Sergueï Demidenko.
Les élections diffèrent par ce qu’elles sont organisées d’après la nouvelle Constitution où il n’y a plus de paragraphe sur le rôle dirigeant du parti Baas. Maintenant les forces politiques légales, dont les partis d’opposition prêts à mener un dialogue avec les autorités ont les droits égaux.
Le parti Baas qui restait au pouvoir depuis plusieurs années risque de perdre le pouvoir. Cependant, selon le président de l’Institut de Proche-Orient Evgueni Satanovski, pour les adversaires de Damas cela sera insuffisant.
Le parti Baas va perdre progressivement le pouvoir. Cela sera l’évaluation du régime et non pas son effondrement. En même temps aussi démocratiques que soient ces élections, même si c’était les élections les plus démocratiques sur la planète, les adversaires du régime ne seront satisfaits que par l’extermination du président Bachar el-Assad, de son milieu, de sa famille et peut-être de tous les Alaouites en général. Dans ce cas-là les élections ne vont pas aider.
Ce que Damas considère comme « la naissance politique de la Syrie renouvelée », est considérée comme « absurde » par l’opposition. Lundi les adversaires du régime ont organisé des protestations à Idlib et à Hama en appelant à boycotter les élections. Selon l’opposition, les députés élus seront les « marionnettes du régime » et elle a déclaré qu’elle allait former un parlement « alternatif ».