Les Associations d'anciens combattants organisent des activités de célébration en Pologne le 8 mai. Et le lendemain, les anciens combattants polonais sont invités à l'Ambassade de Russie pour une cérémonie de dépôt de fleurs devant les monuments aux soldats soviétiques morts pour la liberté de ce pays, a déclaré la porte-parole de l'Ambassade, Maria Tchekaleva-Demidovskaïa.
« Nous organisons cette cérémonie en coopération avec la partie polonaise. Et nous invitons nos concitoyens, et les anciens combattants qui vivent en Pologne et en Russie. Des événements similaires seront organisés par nos consulats à Poznan, Gdansk et Cracovie. Ensuite, une réception, à laquelle nous essayons avant tout d'inviter les anciens combattants, est organisée à l’Ambassade. Et dans la soirée, un concert pour célébrer la Fête de la victoire, sera organisé au Centre russe des Sciences et de la Culture ».
En Allemagne, cet événement n’est pas célébré de manière aussi grandiose qu’en Russie. Car il s’agit d’une défaite et de la capitulation pour ce pays, souligne le politologue et journaliste allemand Alexander Rahr.
« Ce 9 mai, des gerbes de fleurs seront mis devant les monuments érigés en mémoire des soldats soviétiques. Des représentants des ambassades et des institutions publiques en Russie et les pays de la CEI, ainsi que certains représentants de la diaspora russe, qui vivent à Berlin et ses environs, vont participer aux célébrations. En outre, certains hommes politiques allemands de gauche, dont les ancêtres ont participé à la lutte contre la barbarie nazie, soit directement, soit indirectement comme ceux qui étaient dans des camps de concentration, vont également venir. Par ailleurs, les vétérans de guerre soviétiques, dont une grande partie vivent en Allemagne, seront également présents ».
A Paris, sur la place du général de Gaulle, près de la tombe du Soldat inconnu, le président français Nicolas Sarkozy accompagné du président élu François Hollande ont participé à la cérémonie de dépôt de gerbes de fleurs. Des petites unités militaires se sont alignées pour cette cérémonie. Mais le défilé militaire en France, se déroule le 14 juillet, le jour de prise de la Bastille, et n'a pas d'équivalent en cette journée, explique l'analyste politique Dmitri de Koshko.
« On se souvient du 8 mai en France, tout comme du 11 novembre – le jour de la fin de la Première guerre mondiale. Mais en France, on essaie de fêter la réconciliation avec l'Allemagne. La victoire sur le nazisme reste toujours la raison officielle de cette fête. Toutefois c’est dommage que ces dernières années, les Français ont tendance à oublier le cours de l’histoire. Par exemple, beaucoup de Français ont tendance à croire que la victoire sur le nazisme est due exclusivement au débarquement des Américains et des Britanniques en Normandie le 6 juin 1944. Malheureusement, lors des cours d’histoire, on a tendance à oublier le rôle de l'armée soviétique, notamment à Stalingrad et à Koursk. Espérons que l'année prochaine, lorsque l’anniversaire de la bataille de Stalingrad sera célébré, nous pourrons rappeler à l'opinion publique française, quel prix a été payé par le peuple russe et tous les peuples soviétiques pour la victoire sur le nazisme ».
Au début du mois de mai, le parlement autrichien a organisé un acte solennel à la mémoire des victimes de la tyrannie nazie. Les dirigeants politiques du pays étaient présents à cette cérémonie, pendant laquelle ce régime criminel a été condamné et ses victimes ont été honorées, explique l’Ambassadeur de Russie en Autriche Sergueï Netchaev.
« Les événements principaux auront lieu le 8 mai à Vienne. Avec les institutions russes et nos compatriotes, nous allons déposer des fleurs devant le mémorial du cimetière central à Schwarzenberg Platz. Une grande réception y sera également organisée. Des anciens combattants de Russie et les anciens détenus du camp de concentration de Mauthausen viennent participer à cette cérémonie. Il y aura également des festivités, et des spectacles de chorales des régions russes. J'espère que ce sera un événement important et solennel. Tout comme chaque année ».
Aux États-Unis, l'un des événements les plus impressionnants pour célébrer la victoire est organisé chaque année le 25 avril. Ce jour là en 1945, les forces alliées de la coalition antihitlérienne de l’Union Soviétique et des Etats-Unis se sont réunies en Allemagne sur l’Elbe. A cette occasion, une cérémonie a lieu au cimetière national d'Arlington à Washington. Des fleurs de l’Ambassade de Russie, des structures diplomatiques d’autres pays et des différents départements du gouvernement américain sont déposées devant la plaque commémorative, raconte le vétéran de la Seconde Guerre mondiale, membre de la fameuse rencontre sur l'Elbe, David Willett.
« Nous nous sommes battus pour un seul but : écraser Hitler. Cette mission nous a rendus frères. Je ne laisserai personne dire du mal de la Russie en ma présence, et j’aurais voulu que ces relations se poursuivent et continuent à rapprocher nos deux pays, pour que nos présidents comprennent et partagent ces liens. Ce que les Russes ont fait pour nous, c’est très important et très touchant. Je n’oublierai jamais cette page de ma vie ».
Le nazisme était l’ennemi de la dignité humaine, des libertés et des valeurs de la société, en premier lieu – du droit à la vie, souligne le vétéran américain David Willett. Dans la lutte contre le nazisme, les alliés devaient absolument gagner. Et ils y sont parvenus.