Maghreb – panorama de la semaine

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Chers auditeurs, merci de suivre la rubrique de la Voix de la Russie Maghreb – panorama de la semaine. Nous vous proposons d’écouter un bref aperçu des événements dans la région du Maghreb.

Chers auditeurs, merci de suivre la rubrique de la Voix de la Russie  Maghreb – panorama de la semaine. Nous vous proposons d’écouter un bref aperçu des événements dans la région du Maghreb.

L'Union africaine (UA) "ne peut traiter" les problèmes auxquels sont confrontés les pays du Sahel notamment le Mali sans recourir à l'action centrale de l'Algérie, a déclaré mercredi à Alger le président de la Commission de l'Union africaine  Jean Ping. "Nous ne pouvons pas traiter ces questions (la situation particulièrement difficile au Mali notamment) sans recourir à l'action centrale de l'Algérie", a déclaré M. Ping, cité par l'agence de presse APS. M. Ping, qui se trouve depuis mardi en Algérie pour des consultations sur le Mali, a indiqué avoir eu des entretiens avec le président Abdelaziz Bouteflika et de hauts responsables algériens pour "voir ce que nous pourrons faire ensemble". L'Algérie fait partie des pays du Sahel, qui compte le Mali, le Niger, la Mauritanie, le Tchad et le Burkina Faso.

Le Maroc a réitéré, vendredi devant le Conseil de sécurité de l'Onu, sa «profonde préoccupation» face au développement des activités terroristes au Sahel et en Afrique de l'Ouest, et préconisé un «partenariat constructif dans un esprit de responsabilité partagée» loin des «calculs politiques étroits», a affirmé le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, Youssef Amrani, lors d'une réunion de haut niveau des quinze Etats membres de l'Organe exécutif onusien axée sur les menaces à la paix et à la sécurité internationale causées par des actes terroristes. Cette réunion a été dirigée par le Président azerbaidjanais, Ilham Heydar Oglu Aliyev, dont le pays préside le Conseil pour le mois en cours, en présence de nombreux ministres des Affaires étrangères des quinze. Les récents développements dans la sous-région confirment, a-t-il-dit, «l'existence d'une interconnexion entre les groupes terroristes, les mouvements séparatistes et les réseaux criminels impliqués dans les trafics de drogue et d'armes, de même que les activités de piraterie et de kidnapping». Cette interconnexion, a-t-il poursuivi, a «permis aux réseaux terroristes d'accéder à des ressources financières provenant de flux transfrontières illicites et d'augmenter ainsi leurs capacités opérationnelles de même qu'à accroître, dans certains cas, leur contrôle sur une partie du territoire d'Etats souverains».

Le Conseil national de transition (CNT) au pouvoir en Libye, a annoncé mercredi l'adoption d'une loi criminalisant la glorification du dirigeant libyen défunt Mouammar Kadhafi, de ses fils ou de son régime, ainsi que la diffusion de fausses informations et de rumeurs. "Faire l'éloge de Mouammar Kadhafi, son régime, ses idées ou ses fils ou faire la propagande de ce régime et de ses membres sous quelque forme que ce soit" est passibles de la prison, selon le texte de loi lu à la presse. "Est passible de la peine de prison celui qui diffuse de fausses informations ou rumeurs durant la guerre  de sorte à porter atteinte aux préparatifs militaires pour la défense du pays ou à semer la terreur parmi les gens ou à affaiblir le moral des citoyens", affirme le texte qui précise qu'il "est considéré comme une guerre, les circonstances par lesquelles passe le pays".La loi prévoit la perpétuité si "les rumeurs ou informations (...) causent tout dégât au pays". Une deuxième loi, qui concerne la période de transition en Libye, prévoit de punir de peines de prison toute personne "qui porte atteinte à la révolution (libyenne) du 17 février ou qui humilie la religion musulmane, ou l'autorité de l'Etat ou ses institutions".

Dix membres d'une ONG anti-esclavagiste, dont son président, ont été inculpés mercredi de "violation des valeurs islamiques du peuple mauritanien", après l'incinération d'ouvrages religieux justifiant selon eux l'esclavage, a-t-on appris de source judiciaire. Les dix personnes, dont Biram Ould Dah Abeid, président de l'Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), ont été inculpées de "violation des valeurs islamiques du peuple mauritanien", a indiqué le parquet de Nouakchott dans une déclaration transmise à l'AFP. Biram Ould Dah Abeid, un descendant d'esclaves, a été arrêté à son domicile. La date de l'arrestation des autres personnes n'a pas été précisée.  Ces dix militants anti-esclavagistes sont accusés d'avoir fait brûler des ouvrages de référence des sciences islamiques, reprochant à leurs auteurs d'avoir justifié la pratique de l'esclavage en Mauritanie au nom de l'islam. L'IRA a dénoncé ces derniers mois plusieurs cas d'esclavage en Mauritanie où cette pratique n'est officiellement interdite que depuis 1981. Depuis 2007, l'esclavage y est reconnu comme un crime et ses auteurs sont passibles de dix ans de prison.

La Libye n'a pas les moyens de contrôler le flux des "plus de 1.000" migrants qui arrivent chaque jour dans le pays dans l'espoir de gagner l'Europe, a affirmé à l'AFP le général Hamed al-Shalwy, en charge de la coopération internationale sur le contrôle des frontières au sein du ministère de la Défense. "Ils voient la frontière comme le premier pas vers le paradis" européen, a-t-il indiqué. Selon lui, le pays manque d'équipements (hélicoptères...) et de moyens humains pour contrôler ses vastes frontières terrestres et maritimes où sont pour l'heure déployés quelque 16.000 soldats, pour moitié d'anciens rebelles. "Nous faisons de notre mieux", a assuré le général, qui a appelé l'Occident à leur venir en aide pour freiner également la contrebande d'armes qui transite par la Libye. Pendant des années, la Libye a été une plaque tournante pour des centaines de milliers d'Africains qui souhaitaient émigrer clandestinement en Europe. Jusqu'à sa chute en octobre, l'ancien dictateur Mouammar Kadhafi avait utilisé la question des migrants pour faire pression sur l'Occident et réclamer d'importantes sommes pour tenter de réguler leurs flux. Le nouveau pouvoir à Tripoli a alloué 1,5 milliard de dinars (905 millions d'euros) pour assurer la sécurité de ses frontières mais pour l'heure seuls 105 millions ont été débloqués et n'ont pas encore été dépensés, a assuré le général al-Shalwy.

Le journaliste azerbaïdjanais et militant des droits de l'Homme Eynulla Fatullayev a reçu jeudi le Prix mondial de la liberté de la presse Unesco/Guillermo Cano 2012 lors d'une cérémonie au palais présidentiel de Carthage, en banlieue de la capitale tunisienne. L'Unesco qui décerne ce prix à l'occassion de la journée mondiale de la liberté de la presse a choisi de localiser l'événement en Tunisie en hommage à ce pays, berceau de la révolution qui a déclenché ensuite le "Printemps arabe". "C'est un symbole, la Tunisie est le pays du changement démocratique", a déclaré à l'AFP le lauréat, qui a reçu son prix des mains de la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova.

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