Karen Chakhnazarov : les Échelons de la mémoire

Karen Chakhnazarov : les Échelons de la mémoire
Karen Chakhnazarov : les Échelons de la mémoire - Sputnik Afrique
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Pour la cinquième année consécutive, pendant les fêtes du mois de mai, à Moscou se passe le festival du cinéma militaire et patriotique « les Échelons de la mémoire – les échelons de la Victoire ». L'inauguration de la nouvelle édition du festival avait lieu le 5 mai dans le cinéma moscovite célèbre Khoudojestvenny.

Les héros principaux de la cérémonie, c’étaient, naturellement, les anciens combattants. Ils sont de moins en moins nombreux, mais ceux qui étaient des adolescents pendant les années de guerre sont vivants. Maintenant, c'est leur mission – parler aux jeunes de l'héroïsme de ceux qui ont combattu et travaillé dur pendant la guerre.

Nous vivions en Bessarabie, et quand la guerre a commencé, les Roumains ont traversé le fleuve Prout à la frontière tout de suite après la déclaration de la guerre. Ainsi, nous sommes devenus des réfugiés », - s'est rappelée la Moscovite Julia Anatolievna Cheremet dans la conversation avec le correspondant de la Voix de la Russie.

Nous avons tout perdu – tout ce qu'il y avait à la maison. Ma mère attendait un enfant, moi, j’avais 11 ans, mon frère avait 14 ans. En route, on nous bombardait. Nous sommes allés à Saratov chez le grand-père … J’ai connu une vraie famine – quand il n’y avait rien à manger et on éprouvait une douleur atroce à l’estomac ".

La Seconde Guerre mondiale – c’est un événement qui reste dans l'histoire à perpétuité. Apparemment, chaque année, elle devient de plus en plus lointaine. Mais la quantité d'articles et de livres, de programmes de télévision et de films ne diminue pas, bien au contraire ! « Et c'est juste », - trouvent les vétérans. « Il faut absolument se rappeler la guerre, en effet, n'importe quelles paroles sur le passé sont tournés d'une manière ou d'une autre vers notre vie moderne », - a dit à la Voix de la Russie Natalia Konstantinovna Korneeva, une invitée d’honneur du festival.

" Les jeunes en ont besoin. Je me rappelle bien la guerre, c’était très dur. Nous étions petits, et nous n’avions pas d'enfance normale, de vraies études. Nous vivions pauvrement, étant obligés de mendier. Il y avait la famine – en 45, 46 et 47. C’était terrible! Mais tout cela s'oublie déjà, tout est dans le passé lointain. Et déjà la jeunesse ne connaît pas cela … "

Oui, les films modernes sur la guerre se distinguent fortement de ce qui se faisait tout de suite après la Seconde guerre mondiale, et même il y a 30-40 ans. Il s’agit non seulement de la présentation artistique, mais aussi du contenu. On découvre plusieurs documents ayant auparavant la marque "top-secret". « On a appris la vérité qui était passée sous silence autrefois, une vérité terrible, à vrai dire, mais il est important de la connaître », - continue madame Korneeva.

" Les vieux films sur la guerre – c’étaient des épopées immenses. Vous le savez : nous sommes des héros, eux, ils sont des scélérats, un point, c’est tout. Et maintenant, on montre tout ce qui se passait pendant la guerre. C’est qu’il y avait tout ce que vous voulez ".

Cette année, pendant le festival « Les Échelons de la mémoire », il y a deux premières : le thriller mystique de Karen Chakhnazarov Le Tigre Blanc et le film de Eugeny Barkhanov RIC (« le Régime de l'immersion complète »). Le film de Barkhanov porte sur les années d'après-guerre, mais les héros – ce sont les gens ayant fait la guerre, les anciens rescapés des camps de concentration.

Quant au film de Chakhnazarov, Le Tigre Blanc, il a déjà fait du bruit à Moscou. Le réalisateur éminent s'est adressé pour la première fois au sujet militaire, et en outre, de façon tout à fait extraordinaire, ayant adapté pour l'écran la nouvelle fantastique d’ Ilia Boyachov Le Tankiste, ou le Tigre Blanc. Le film – c’est un récit sur l'opposition entre un tankiste ayant survécu par miracle et un char-fantôme fasciste apparaissant soudain sur l'arrière des troupes soviétiques, semant la panique …

Le 5 mai, pendant l’ouverture du festival, justement Le Tigre Blanc était projeté, de sorte que la Voix de la Russie avait la possibilité d'apprendre l'opinion des critiques les plus sévères et partiaux - les anciens combattants. « Les scènes avec la signature de l'acte de la capitulation sont particulièrement bonnes, elles sont parfaitement bien faites, - trouve l'ancien combattant, le Moscovite Joury Alexandrovitch Domnine :

" Le film m’a plu, les trouvailles du réalisateur sont évidentes. Le film est original, vraiment extraordinaire, si on le compare aux autres … Je trouve, c’est un film tout à fait acceptable ! "

Outre les premières, dans le programme du festival il y a plus de 40 films consacrés à la guerre. Ce sont les films devenus depuis longtemps des classiques du cinéma, par exemple l'Exploit de l'éclaireur, La Gare Biélorusse, La Ballade sur le soldat, Quand passent les cigognes, et les films faits au cours de ces dernières années : Une valse de sorbiers, Vis et rappelle-toi, La Forteresse de Brest … Le festival se prolongera jusqu'au 10 mai, il se déroulera dans dix cinémas de Moscou. La projection de tous les films est absolument gratuite, le principal organisateur du festival « les Échelons de la mémoire » - le département de la culture de Moscou y tenait.

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