12 candidats briguaient la présidence. Pour la victoire dans le premier tour, il était nécessaire de recueillir 50 % plus une voix. Si aucun n'atteint ce résultat, deux candidats passent au deuxième tour, où le vainqueur doit être défini par la majorité simple des voix. 3 065 candidats de 18 partis et coalitions prétendent à 250 mandats de députés. Il leur est nécessaire de surmonter la barrière de 5 %, mais pour les partis des minorités ethniques, ce seuil est beaucoup plus bas.
Selon les données préalables, on n’a pas noté d’incidents sérieux lors du vote. Mais, selon la station de radio B 92, près d'un des bureaux de vote, un groupe de gens proposait aux citoyens 2 500 dinars, soit 22 euros, en échange de leur accord pour voter pour les candidats figurant sur leur liste. Au bureau de vote près duquel l’incident avait eu lieu, le vote n’était pas interrompu, puisque, d'après l'évaluation de la commission électorale locale, l'événement ne s'est aucunement répercuté sur le processus électoral.
Au Kosovo, c’est l’OSCE qui est responsable pour la tenue des élections législatives et présidentielles. Les bureaux de vote sur ce territoire, contestable pour les Serbes et les Albanais, se sont ouverts un peu plus tard à cause du retard des représentants de la mission. D'après les données, près de 110 000 Serbes ont le droit de vote - ce sont les habitants du Kosovo et de la Metokhia, leurs voix seront comptées en dehors de la province, en Serbie. Les habitants du Kosovo se plaignent des foules amassées dans les bureaux de vote. Les habitants locaux expliquent que la raison, ce n’est pas seulement une grande affluence, mais aussi de nombreuses erreurs, dont abondent les listes électorales préparées par l’OSCE.
Plusieurs habitants du nord du Kosovo n'ont pas pu voter aux élections législatives et présidentielles, puisqu’ils n’ont pas découvert leurs noms dans les listes électorales. Ici le commentaire du président de la Diète nationale Serbe du Kosovo du nord et de la Metokhia Milan Ivanovic :
" Parmi ceux qui avaient voté aux élections passées, plusieurs ont disparu maintenant de façon magique des listes électorales, par contre il y avait des gens, qui, par exemple, ne sont plus de ce monde. Les habitants sont mécontents de ne pas pouvoir profiter de leur droit électoral. À leur avis, bien que les pouvoirs à Belgrade déclarent le traitement électronique des données, les listes sont horriblement mal tenues. Le sentiment des gens est que cela a été fait exprès, puisqu’ici, les gens votent pour l'essentiel pour les partis d'opposition ".
Milan Ivanovic trouve que l'OSCE ne vient pas à bout de l'organisation des élections présidentielles et législatives dans cette province :
" On n’a pas vu auparavant de foules pareilles aux bureaux de vote, c’est un signe de mauvaise organisation. En plus, les élections sont organisées comme pour la diaspora : par exemple, dans les bureaux de vote au Kosovo, il n'y a pas de symboles d'État de la République de Serbie. Évidemment, nos pouvoirs se sont mis d'accord ainsi avec l'OSCE, Berlin, Bruxelles, Washington et Pristina, et il se trouve donc que seules les élections locales se passent dans le cadre de la loi serbe ".
En outre, une situation tendue est observée dans les municipalités kosovares au sud de la rivière d'Ibar. Hier, dans la localité serbe de Laple Selo, les agents des unités spéciales albanaises ont menacé et offensé les habitants locaux. Les Serbes perçoivent cela comme une pression du côté de Pristina et craignent de voter. De sorte qu’il n'est pas exclu que le choix de la Serbie dans ces conditions puisse être mis en doute par la communauté occidentale.