Les missiles balistiques dont disposent l'Iran, la Corée du Nord et le Pakistan pourraient créer des risques pour la sécurité de la Russie à l'avenir, estime l'ex-directeur du Service russe des renseignements extérieurs (SVR), Viatcheslav Troubnikov.
"Même si l'Iran, le Pakistan et la Corée du Nord ne deviennent pas des ennemis de la Russie, les arsenaux nucléaires de ces pays sont toutefois suffisants pour déstabiliser la région. Cela pourrait provoquer une "réaction en chaîne" en Arabie saoudite, en Syrie, en Turquie, en Egypte, au Japon, en Corée du Sud et à Taiwan, ce qui pourrait, à son tour, entraîner des risques pour la Russie", lit-on dans un article de M.Troubnikov paru dans un recueil d'études publié à l'occasion de la conférence internationale sur la défense antimissile de Moscou.
Selon M.Troubnikov, l'expérience historique montre que les relations avec des Etats instables et des régimes radicaux sont susceptibles de se dégrader à tout moment. Pour cette raison, les arsenaux nucléaires de ces pays pourraient un jour présenter des menaces réelles pour la sécurité nationale de la Russie, explique l'expert.
Dans ce contexte, il est nécessaire que Moscou et Washington poursuivent leurs tentatives de trouver un terrain d'entente sur les problèmes de la défense antimissile, indique l'ancien chef du SVR.
Les 3 et 4 mai, Moscou accueille une conférence internationale sur la défense antimissile lors de laquelle le ministère russe de la Défense envisage d'exposer les preuves du danger que présente le bouclier antimissile européen pour le potentiel nucléaire russe.
