La campagne présidentielle a pris le départ en Egypte

La campagne présidentielle a pris le départ en Egypte
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Le 30 avril est le premier jour de la campagne présidentielle en Egypte. 13 candidats sont en lice. Le scrutin est prévu dans trois semaines – les 23 et 24 mai.

Si les élections se tenaient aujourd’hui, elles seraient gagnées par l’ex-secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa. En ce moment il est le favori du camp laïc, de ceux qui se prononcent pour la stabilité en Egypte et craignent la montée des islamistes.

Côté islamiste, un dissident des Frères musulmans, Abdel Moneim Aboul Foutouh, vient d'engranger le soutien du principal parti salafiste, al-Nour, dont le candidat avait été rejeté par la commission électorale. Cet appui de la formation fondamentaliste dope ses chances d'atteindre le second tour, mais risque de brouiller son image d'islamiste modéré. Les Frères musulmans présentent Mohammed Morsi, le chef de leur formation politique, le Parti de la justice et de la liberté (PLJ), qui détient déjà près de la moitié des sièges de députés. Il est en troisième position suivant les sondages.

Le dernier Premier ministre de M. Moubarak, Ahmad Chafiq, un moment sur la touche en raison de cette fonction sous l'ancien régime, a finalement été autorisé à se présenter.

Dmitri Bondarenko, directeur adjoint de l’Institut de l’Afrique auprès de l’Académie russe des sciences considère que le candidat de l’un des mouvements islamistes a le plus de chances de gagner :

« Ces derniers temps on voit monter des forces plus radicales. Cela apparaît dans des projets de loi proposés. C’est autre chose que de savoir si de telles organisations auront maintenant suffisamment de forces pour amener leur candidat à la victoire. Elles vont exercer une pression sur le régime politique, sur l’opinion, en continuant d’insister sur une plus large adaptation de la vie publique et privée aux normes de l’islam. Cela fait leur force, et elles sont soutenues par une partie importante de la population ».

 Ayant démissionné le 11 février 2011, au plus fort de l’insurrection populaire, le président d’Egypte Hosni Moubarak a transmis les pouvoirs au Conseil Suprême des Forces armées. Le 30 juin, à l’expiration de la période de transition, il doit passer le pouvoir à une direction civile avec un président élu à sa tête.

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