Entre-temps, les experts ont pu voir les enregistrements vidéo des caméras établies non loin du lieu des explosions. Sur certaines d'entre elles, sont reproduits les moments de l'apparition de la fumée, sur d’autres – les gens qui se sauvent. Les séquences les plus nettes sont retransmises à la télévision. En outre, les médias locaux rappellent constamment aux Ukrainiens qu’une grosse rémunération - plus de 250 000 dollars – est promise pour l'aide dans le dévoilement du crime et la capture des extrémistes.
Diaporama : Explosions à Dniepropetrovsk
Préalablement, l'affaire est qualifiée comme un attentat, bien que personne n’ait revendiqué le crime. Les juges d’instruction examinent quelques versions des raisons de l'événement - politiques ou non. Le président de l'Ukraine Victor Yanoukovitch a fixé aux services secrets la tâche de découvrir la vérité.
À la conférence avec les représentants des départements, nous avons écouté attentivement toutes les parties intéressées. La quantité de versions a considérablement diminué pour le moment. Un travail se fait selon plusieurs directions. Le groupe chargé de l'enquête sur le crime comprend des spécialistes hautement qualifiés, il possède tout l’équipement nécessaire. Ses spécialistes coordonnent aussi leurs actions avec les collègues des pays limitrophes. Maintenant, il importe non seulement de trouver et de punir les criminels, mais aussi d’établir les motifs des crimes perpétrés ".
Les services secrets ukrainiens se sont adressés aux voisins - à la Russie et la Pologne pour demander de l'aide dans l'enquête. Les spécialistes russes ont une expérience considérable dans ce domaine. Probablement, dès à présent les services de sécurité des deux pays coopéreront assez étroitement.
Entre-temps, la circulation à Dniepropetrovsk est entièrement rétablie, les traces des attentats ont disparu, les barrières sont retirées. La ville revient à la vie habituelle. D'ailleurs, pour plusieurs Ukrainiens la vie est désormais partagée entre « avant » et « après » les attentats. Les habitants ont compris qu'ils n’étaient pas protégés contre les manifestations de l'extrémisme, et ils commenceront à prendre au sérieux les questions de la sécurité, dit l'expert de la section ukrainienne de l'Institut des pays de la CEI Valentina Gajdenko.
Un attentat pareil a eu lieu en Ukraine pour la première fois. Et ce sera un signal à toute la société que l'Ukraine, qui avait plutôt de la chance dans ce domaine, est exposée aussi à l'agression. Désormais, chaque citoyen doit être plus attentif dans la rue, il doit regarder, il doit prêter attention aux objets abandonnés sur la voie, regarder de quoi s'occupent les voisins, etc... Certes, c'est une leçon triste et très sérieuse pour la société ukrainienne.
À la suite des 4 explosions qui ont retenti à Dniepropetrovsk le 26 avril, des dizaines de personnes ont souffert. 20 d'entre elles se trouvent encore à l'hôpital. Les médecins accordent aussi une aide psychologique gratuite à tous ceux qui en ont besoin.
